Après les régionales, Benoît Hamon veut réactiver le clivage droite/gauche

Le député PS a estimé, lundi sur France Info, que la désaffection de l'électorat pour les partis républicains venait d'une lassitude par rapport à une "forme d'indifférenciation".
Le député PS a estimé, lundi sur France Info, que la désaffection de l'électorat pour les partis républicains venait d'une lassitude par rapport à une "forme d'indifférenciation". © AFP
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avec AFP , modifié à
Le député PS a estimé, lundi sur France Info, que la désaffection de l'électorat pour les partis républicains venait d'une lassitude par rapport à une "forme d'indifférenciation".

Invité lundi sur France Info au lendemain du second tour des élections régionales, le député PS Benoît Hamon a appelé à réactiver le clivage droite/gauche. Il estime notamment que la désaffection de l'électorat pour les partis républicains vient d'une lassitude par rapport à une "forme d'indifférenciation".

Un clivage entre la droite/gauche "surjoué". "Ce qui me préoccupe moi (...), c'est qu'à travers le vote d'extrême droite, comme à travers l'abstention, y compris parmi nos électeurs, s'exprime une demande de politique qui en a marre de cette forme d'indifférenciation droite/gauche » déclare Benoît Hamon. Pour lui, le clivage droite/ gauche est « surjoué » : « On surjoue le clivage entre la droite et la gauche à l'Assemblée nationale, sur vos radios, à la télévision, mais dans la réalité la nature des politiques mises en œuvre, sur les questions économiques et sociales, n'est pas fondamentalement différente". La question est en tout cas « désormais centrale dans le débat politique » pour le député.

Contre la déchéance de nationalité envisagée par  le gouvernement. Interrogé sur l'agenda de l'exécutif,  Benoît Hamon s'est dit "défavorable à la déchéance de nationalité pour les binationaux" nés en France. "J'y suis défavorable parce que d'abord je ne vois pas en quoi c'est efficace pour lutter contre le terrorisme (...) et de surcroît parce que (cela) inscrirait (...) une différence entre deux Français". "Je ne voterai pas une mesure de déchéance de nationalité pour les binationaux", a-t-il insisté.