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Après la mort de son père, Marine Le Pen livre ses regrets d'avoir évincé Jean-Marie Le Pen du Front national

Jacques Serais - Mis à jour le . 1 min

Europe 1 soir week-end

Jacques Serais

Marine Le Pen se livre pour la première fois depuis le décès de son père. La présidente des députés du Rassemblement nationale à l'Assemblée a donné une interview confession à nos confrères du JDNews, dans laquelle elle parle de Mayotte, d'Emmanuel Macron, mais surtout de sa relation avec Jean-Marie Le Pen.

Marine Le Pen se livre et fait cette confidence : "Je ne me pardonnerai jamais cette décision". La triple candidate à l'élection présidentielle parle là de l'exclusion de son père, Jean-Marie Le Pen, du Front national en 2015. Mais cette décision, elle estime qu'elle n'avait pas d'autre choix que de la prendre à cause de son côté "provocateur". 

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"Ce qui est malheureux, c'est qu'il se soit enferré dans ces provocations. Son côté rebelle et provocateur a fini par prendre le dessus sur tout le reste. Le problème, c'est qu'il recommençait. Et c'est là où, moi, j'ai dit stop. Parce que ce n'était plus possible. Prendre cette décision a été l'une des plus difficiles de ma vie", confie-t-elle. 

"La politique nous a tout pris, elle nous a volé notre père"

"Je sais que cela lui a causé une immense douleur. Mais papa avait aussi un profond respect pour ceux qui prenaient des décisions". "Papa", jamais Marine Le Pen n'avait utilisé ce terme dans une interview pour désigner son père, préférant "Le Pen" ou "Jean-Marie Le Pen". 

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"C'est fini ça", justifie-t-elle, "il n'est plus dans mon esprit l'homme politique, c'est mon père". Un père qui fut, selon elle, "visionnaire", "sur de nombreux sujets et pas seulement sur l'immigration". Un père "qu'on nous avait toujours pris. La politique nous a tout pris, elle nous a volé notre père", analyse-t-elle. 

"Mais avec l'âge, il s'est recentré sur ce qui était vraiment important. Marie-Caroline, Yann et moi avions pour mon père un amour infini". Marine Le Pen réagit par ailleurs au communiqué du Palais de l'Élysée selon lequel le rôle de Jean-Marie Le Pen "relève désormais du jugement de l'Histoire". 

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"Le jugement de l'Histoire, souligne-t-elle, sera bien plus sévère pour Emmanuel Macron que pour Jean-Marie Le Pen".