Affaire Mercier : des pratiques jadis "tolérées" qui ne le sont plus, estime Édouard Philippe

Édouard Philippe assure que ni lui, ni le président Macron, n'ont fait pression sur Michel Mercier pour qu'il démissionne du Conseil constitutionnel où il venait d'être nommé
Édouard Philippe assure que ni lui, ni le président Macron, n'ont fait pression sur Michel Mercier pour qu'il démissionne du Conseil constitutionnel où il venait d'être nommé © BERTRAND GUAY / AFP
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avaec AFP , modifié à
"Une fois de plus, on voit combien des pratiques qui étaient probablement tolérées, peut-être acceptées pendant un temps, ne le sont plus aujourd'hui", a déclaré le Premier ministre.

La renonciation de l'ancien ministre Michel Mercier à entrer au Conseil constitutionnel après l'ouverture d'une enquête sur l'emploi de ses filles comme assistantes parlementaires au Sénat montre "une nouvelle fois" que des pratiques jadis "tolérées" ne le sont plus, a estimé mercredi le Premier ministre Édouard Philippe.

Pas de pression sur Michel Mercier. Interrogé sur RTL, le chef du gouvernement a assuré que ni lui ni Emmanuel Macron n'avaient joué de rôle dans la décision de l'ex-garde des Sceaux, qui avait été nommé au Conseil par le président du Sénat Gérard Larcher (LR), avant d'y renoncer mardi. "Pas du tout. Il ne nous appartient pas et il ne m'appartient certainement pas de formuler une quelconque position dans cette affaire", a affirmé Édouard Philippe.

Des pratiques qui ne sont plus acceptées. Quant à l'enquête préliminaire ouverte le 2 août par le Parquet national financier (PNF) après des révélations du Canard enchaîné sur les conditions d'emploi des filles de Michel Mercier, le Premier ministre s'est également refusé à "formuler un avis".

"Je me bornerai à dire (...) qu'une fois de plus on voit combien des pratiques, dont je ne me prononce pas sur la légalité - ce n'est pas à moi de la faire - qui étaient probablement tolérées, peut-être acceptées pendant un temps, ne le sont plus aujourd'hui", a ajouté Édouard Philippe.

"Repartir sur des bases saines". La loi sur le rétablissement de la confiance dans la vie politique, qui doit être adoptée définitivement mercredi par l'Assemblée nationale, "c'est justement pour qu'il n'y ait plus ces zones complexes, longtemps tolérées mais aujourd'hui plus acceptées, et qu'on puisse repartir sur des bases saines". Ce projet de moralisation de la vie publique interdit notamment aux ministres et parlementaires d'employer des collaborateurs familiaux.