Emplois familiaux : des révélations embarrassantes pour l’ancien garde des Sceaux Michel Mercier

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L'ancien garde des Sceaux Michel Mercier est actuellement sénateur-maire du Rhône. © AFP
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Jean-Jacques Héry, édité par V.D.-M. , modifié à
L’ancien garde des Sceaux Michel Mercier, candidat au Conseil constitutionnel, est accusé d'avoir eu recours à des emplois familiaux en tant que sénateur. 

Une nouvelle histoire d'emplois familiaux s'invite dans l'actualité politique. Elle concerne Michel Mercier, sénateur MoDem du Rhône et ancien ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy, qui a fait travailler ses deux filles lorsqu'il était sénateur, Véronique entre 2003 et 2012 et Delphine entre 2012 et 2014. Selon Le Canard enchaîné daté du 2 août, la seconde aurait occupé son poste sans laisser beaucoup de traces de son travail.

Un mi-temps à 2.000 euros par mois. Selon les révélations de l'hebdomadaire satirique, la fille de Michel Mercier occupait ce poste à mi-temps pour environ 2.000 euros bruts par mois. La principale intéressée explique que son travail consistait surtout à assurer une veille sur les sujets culturels. Delphine Mercier est en effet historienne de l’art et ces questions lui sont donc très familières.

Un emploi réel ? Ce qui coince, c’est qu’il est difficile de trouver des preuves matérielles de cette activité. Et surtout, alors qu’elle était censée travailler à Paris à l’époque, il est écrit noir sur blanc sur les fiches de renseignement fournies au Sénat qu’elle vivait en fait à presque 500 kilomètres de la capitale… à Londres.   

Un autre emploi au moment des faits. Au Royaume-Uni, Delphine Mercier exerçait un autre emploi au moment des faits. Elle était responsable des collections d’ethnographie à la University College. "Je n’y travaillais qu’à temps très partiel, je n’étais à Londres que de manière épisodique", assure la principale intéressée pour sa défense. Pourtant, au moment de son embauche au Sénat, elle déclare n’exercer aucune autre activité professionnelle.

Cette affaire tombe au pire moment pour Michel Mercier, pressenti pour occuper un siège au Conseil Constitutionnel, sur proposition du Gérard Larcher. Et cette instance devra bientôt se pencher sur la loi de moralisation de la vie publique qui… interdit les emplois familiaux pour les parlementaires.