Emplois familiaux : Michel Mercier renonce à intégrer le Conseil constitutionnel

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La nomination du sénateur au Conseil constitutionnel avait été validée. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le sénateur Michel Mercier renonce à intégrer le Conseil constitutionnel, en raison de l'enquête en cours sur les emplois d'assistantes parlementaires de ses filles.

Le sénateur du Rhône Michel Mercier a annoncé mardi qu'il renonçait à intégrer le Conseil constitutionnel, estimant ne pas pouvoir y "siéger avec la sérénité nécessaire" vu l'enquête en cours sur les emplois d'assistantes parlementaires qu'il avait confiés à ses filles. "Alors que ma nomination n'est pas définitive, et dans les conditions créées par l'ouverture de cette enquête, je considère aujourd'hui que je ne pourrai pas siéger avec la sérénité nécessaire au Conseil constitutionnel", a déclaré Michel Mercier dans un communiqué. "J'ai donc choisi de renoncer à cette nomination et de conserver mes mandats électifs", poursuit-il.

Enquête sur les contrats de ses filles. Sa nomination au Conseil constitutionnel, où il avait été nommé par le président du Sénat Gérard Larcher en remplacement de la ministre de la Justice Nicole Belloubet, avait été publiée jeudi au Journal officiel. Une enquête préliminaire le concernant a été ouverte le 2 août par le parquet national financier pour un éventuel "détournement de fonds publics", après les révélations du Canard enchaîné sur les conditions d'emploi de ses filles. Elle porte "sur le contrat de travail de l'une de mes filles, assistante auprès de moi à mi-temps d'août 2012 à avril 2014", précise l'ancien garde des Sceaux. "Mes conseils ont déjà pris contact avec le Parquet national financier afin que je puisse apporter toutes les explications nécessaires", indique-t-il.

La prestation de serment retardée par l'Élysée. Michel Mercier "souhaite que le Conseil constitutionnel continue d'assurer la protection des libertés publiques au premier rang desquelles devrait figurer la garantie effective de la présomption d'innocence". Selon le Canard enchaîné à paraître mercredi, l'Élysée avait décidé "de retarder la prestation de serment" du sénateur du Rhône devant le chef de l'État, renvoyant "à la rentrée" cette formalité obligatoire pour devenir membre à part entière du Conseil constitutionnel.