Affaire Bygmalion : la condamnation du Point, qui accusait Copé, confirmée

Le directeur du magazine Franz-Olivier Giesbert  a été condamné à 1.500 euros d'amende et deux journalistes, à 1.000 euros d'amende chacun.
Le directeur du magazine Franz-Olivier Giesbert a été condamné à 1.500 euros d'amende et deux journalistes, à 1.000 euros d'amende chacun. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le directeur du magazine Franz-Olivier Giesbert a été condamné à 1.500 euros d'amende et deux journalistes, à 1.000 euros d'amende chacun.

La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi la condamnation en diffamation du magazine Le Point, qui dans le premier article sur l'affaire Bygmalion le 27 février 2014, accusait Jean-François Copé d'avoir volé l'UMP.

Le directeur du Point, Franz-Olivier Giesbert, a été condamné à 1.500 euros d'amende, les deux journalistes, Mélanie Delattre et Christophe Labbé, chacun à 1.000 euros d'amende. Ils devront solidairement verser un euro de dommages et intérêts à Jean-François Copé et 3.000 euros pour les frais de justice.

La "cassette du parti". Comme en première instance, la justice a ordonné la publication, une fois la décision devenue définitive, d'un communiqué judiciaire en page de sommaire du magazine. Intitulé "Sarkozy a-t-il été volé ? L'affaire Copé", l'article évoquait pour la première fois Bygmalion, agence de communication décrite par le journal, comme "une puissante machine de guerre conçue par deux proches de Copé pour le servir", qui va l'accompagner "dans sa prise de contrôle de l'UMP. Et ce tout en profitant de la cassette du parti".

Copé, pas mis en examen. Jean-François Copé, qui avait dû démissionner de la présidence de l'UMP quand le scandale avait éclaté, n'a pas été mis en examen dans l'enquête sur les dépenses excessives de la campagne de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2012.

En revanche, les juges d'instruction ont ordonné en début d'année le renvoi devant le tribunal correctionnel de l'ancien chef de l'État et de treize autres personnes. Nicolas Sarkozy a fait appel de ce renvoi en correctionnelle.

Fausses factures et conventions fantômes. Le scandale a éclaté en 2014 quand des cadres de Bygmalion et Jérôme Lavrilleux, proche de Jean-François Copé, ont reconnu l'existence d'une fraude à grande échelle, mais pour dissimuler des dépenses de meetings de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy et non pour constituer une caisse noire pour Jean-François Copé. Et ce, en imputant à l'UMP (devenue LR), via des fausses factures relatives à des conventions fantômes, quelque 15,2 millions d'euros de dépenses, alors qu'elles auraient dû figurer au compte de campagne du candidat.