Affaire Benalla : le rapport de l'IGPN devrait être remis à la fin de la semaine, annonce Rugy

François de Rugy a jugé "logique" que la commission d'enquête de l'Assemblée nationale entende des responsables de l'Elysée.
François de Rugy a jugé "logique" que la commission d'enquête de l'Assemblée nationale entende des responsables de l'Elysée. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP , modifié à
François de Rugy a annoncé lundi que le rapport de l'IGPN sur l'affaire Benalla devrait être remis "à la fin de cette semaine".

Le rapport de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) sur l'affaire Benalla devrait être remis "à la fin de cette semaine", a affirmé lundi le président de l'Assemblée nationale François de Rugy.

Un rapport "communiqué au Parlement". "Le rapport de l'Inspection générale de la police nationale devrait être remis à la fin de cette semaine. Et le Premier ministre m'a indiqué qu'il serait communiqué immédiatement au Parlement", a déclaré François de Rugy, invité de France Inter.

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb avait indiqué jeudi avoir saisi l'IGPN, à charge pour elle de "préciser quelles sont les règles pour l'accueil et l'encadrement (des) observateurs (tels qu'Alexandre Benalla) et s'il en existe, de vérifier dans ce cas précis qu'elles ont été mises en oeuvre".

"Logique" d'auditionner les responsables de l'Elysée. Interrogé sur le travail de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, qui entend le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb depuis 10h, François de Rugy a jugé "logique" qu'elle entende des responsables de l'Elysée - excluant en revanche que le président de la République le soit. "Cela serait fait. Toutes et tous ceux qui doivent être entendus le seront. Le directeur de cabinet qui a été mis en cause (Patrick Strzoda, ndlr) et qui s'est lui-même exprimé dans Le Monde (...) cela me paraîtrait tout à fait logique, je crois que la demande en a été faite", a-t-il répondu.

"Aucun sens" d'entendre Emmanuel Macron. François de Rugy a en revanche estimé que cela n'aurait "aucun sens" que le président de la République s'exprime devant la commission. Le co-rapporteur de la commission Guillaume Larrivé, issu des rangs de LR, "ne défend pas du tout cela", a-t-il souligné. "Moi je n'ai aucun élément qui permette de remettre en cause le président de la République (...) Ce n'est pas le président de la République qui a demandé à un de ses collaborateurs d'aller sur la manifestation du 1er-Mai et de faire ce qu'il a fait, il faut quand même garder le sens de la mesure. Manifestement ce collaborateur a totalement débordé du cadre de sa mission normale, et c'est d'ailleurs pour cela qu'il a été sanctionné", a expliqué François de Rugy, rappelant qu'Alexandre Benalla avait été "licencié vendredi".