Accusé de violences, Jean-Michel Baylet va porter plainte pour diffamation

Jean-Michel Baylet est accusé d'avoir frappé et humilié une ancienne collaboratrice en 2002.
Jean-Michel Baylet est accusé d'avoir frappé et humilié une ancienne collaboratrice en 2002. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans le même temps, une pétition initiée par la députée Isabelle Attard réclame la démission du ministre. Elle avait recueilli 2.400 signatures jeudi.

Le ministre de l'Aménagement du Territoire, Jean-Michel Baylet, a décidé de porter plainte pour diffamation après des accusations de "violences" contre une ancienne collaboratrice, alors qu'une lettre ouverte co-signée par la députée Isabelle Attard avec des personnalités appelle jeudi à sa démission.

2.400 signataires pour une démission. "Monsieur le président de la République, nous demandons la démission de Jean-Michel Baylet, actuel ministre de l'Aménagement du Territoire. Il a frappé et humilié sa collaboratrice en 2002. Un tel individu n'a pas sa place au gouvernement. #BayletDémission", écrivent les signataires de cette lettre publiée sur le site de pétition "we sign it". Elle a été signée par, outre la députée écologiste du Calvados, une trentaine de premiers signataires, dont Julien Bayou, porte-parole national d'Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV), l'acteur Sam Karmann ou le député du Morbihan Philippe Noguès (ex-PS). En fin d'après midi jeudi, la lettre totalisait quelque 2.400 signataires.

Poursuites en diffamation. De leur côté, les avocats de Jean-Michel Baylet ont fait savoir mercredi soir, par un communiqué, qu'"à la suite des attaques menées sur Internet par Madame Isabelle Attard" à l'encontre du ministre, celui-ci avait chargé ses avocats "d'engager des poursuites en diffamation". "En effet, ces attaques contiennent des propos mensongers, font état d'un témoignage anonyme des plus douteux et accusent Monsieur Jean-Michel Baylet d'avoir menti devant l'Assemblée Nationale. La plainte sera déposée dans les jours qui viennent", indique le communiqué.

Accusations à l'Assemblée. En plein débat sur le projet de loi montagne, la semaine dernière, Isabelle Attard avait interpellé le ministre dans l'hémicycle en l'accusant d'avoir exercé des violences contre une collaboratrice parlementaire en 2002, alors qu'il était sénateur.  Cette collaboratrice a déclaré avoir été "frappée au visage, à plusieurs reprises" et "vous avez enfermé votre collaboratrice chez vous", avant de la laisser dans la rue "entièrement dévêtue et pieds nus", avait affirmé la députée. L'ancien président du parti radical de gauche (PRG) lui avait rétorqué calmement que l'affaire avait "été classée sans suite, ce qui prouve, vous l'imaginez, que les choses ne se sont pas passées comme vous le racontez".