À Toulouse, Édouard Philippe chouchoute le maire de droite… avec quelques arrière-pensées

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Aurélie Herbemont, édité par Anaïs Huet
Le Premier ministre est arrivé jeudi soir à Toulouse, une ville dont le maire LR fait partie des élus que La République en marche pourrait soutenir aux municipales.

Pour la troisième fois, Matignon s'est délocalisé. Après le Lot et le Cher, Édouard Philippe et son cabinet ont déménagé mercredi soir leurs bureaux à Toulouse, en Haute-Garonne, et doivent y rester jusqu'à vendredi soir. Le choix de cette ville est loin d'être anodin, puisque le maire Les Républicains Jean-Luc Moudenc fait partie des élus que La République en marche pourrait soutenir aux municipales de 2020.

"Estime et amitié personnelle". Jeudi soir, au Capitole, Édouard Philippe et Jean-Luc Moudenc affichaient leur complicité. L'édile accueillait le Premier ministre avec des "Mon cher Édouard", quand l'intéressé lui répondait par une caresse : "Si je suis venu à Toulouse, c'est par estime et par amitié personnelle." Cette amitié pourrait donc se traduire par un soutien de La République en marche au LR Jean-Luc Moudenc aux municipales. Un soutien que l'édile est tout à fait prêt à accueillir, "avec naturel". "J'ai déjà dans ma majorité quatre élus de La République en Marche", précise le maire, qui assure qu'il serait partant pour en compter encore davantage.

La gauche oubliée ? Jean-Luc Moudenc a déjà eu un premier échange avec Christophe Castaner. Et il n’est pas le seul maire de droite modérée convoité. Édouard Philippe multiplie les déjeuners et les déplacements chez de potentiels partenaires, à Nice, Reims, Orléans, Mulhouse… Des attentions exaspérantes pour certains marcheurs, qui voudraient du "en même temps" à droite et à gauche. Christophe Castaner, ex-PS, pourrait s'occuper des élus socialistes. Mais pour un élu, le problème est que le chef de file de LREM "fait surtout des mamours à Jean-claude Gaudin", le maire LR de Marseille.