À Marseille, Macron chahuté par les profs de lycées en éducation prioritaire

Les enseignants de lycées en zone prioritaire sont en grève jeudi pour réclamer le maintien, dans la durée, des moyens supplémentaires dont ils bénéficient.
Les enseignants de lycées en zone prioritaire sont en grève jeudi pour réclamer le maintien, dans la durée, des moyens supplémentaires dont ils bénéficient. © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Pour son premier déplacement en tant que candidat à la présidentielle, l'ex-ministre de l'Économie a été chahuté par des enseignants de ZEP, à son arrivée à la gare de Marseille.

L'ex-ministre de l'Économie Emmanuel Macron a été chahuté jeudi à Marseille, pour son premier déplacement de candidat déclaré à la présidentielle, par des enseignants de lycées de ZEP, en grève pour demander le maintien des moyens supplémentaires.

"Nous n'avons rien eu". Descendu de son train à la gare Saint-Charles vers 15h dans la cohue, le candidat était attendu par des professeurs qui manifestaient non loin de là dans le cadre d'un mouvement national pour la défense des moyens consacrés à l'éducation prioritaire. Des professeurs d'un lycée voisin l'ont interpellé, disant se sentir "oubliés" par le gouvernement, malgré une visite ministérielle l'an dernier. "Ils ont paradé dans le lycée, ils nous ont promis des moyens, nous n'avons rien eu", a lancé l'un d'eux à l'ancien ministre, qui tentait d'établir le dialogue. "Nous n'avons quasiment plus de moyens supplémentaires (par rapport aux lycées classiques, ndlr)", a renchéri une autre.

Premier meeting de candidat jeudi soir. Le candidat s'est ensuite frayé un chemin jusqu'à une voiture qui devait le conduire à un IUT dans le nord de la ville. Emmanuel Macron doit ensuite tenir à 18h30 son premier meeting de candidat aux Pennes-Mirabeau, juste à côté de Marseille, puis dîner avec des "personnalités marseillaises issues du monde économique, culturel, sportif, et de la santé, en présence des parlementaires locaux". Les enseignants de lycées en zone prioritaire sont en grève jeudi pour réclamer le maintien, dans la durée, des moyens supplémentaires dont ils bénéficient, estimant qu'ils sont "les grands oubliés" de la réforme de l'éducation prioritaire de 2014.