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Juliette Moreau Alvarez , modifié à
Bruno Retailleau, invité ce dimanche du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos, veut redorer le blason de la droite en créant un nouvel espace où les Français reconnaîtront la "vraie" droite, un parti populaire, patriote et qui a vocation à faire revenir tous les électeurs de droite séduis par Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Invité du Grand Rendez-vous, en codiffusion sur Europe 1, CNews et les Echos, le président du groupe Les Républicains au Sénat Bruno Retailleau insiste : la droite a sa place entre les partis d'Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Candidat à la présidence des Républicains, le sénateur "veut créer un nouveau parti qui sera populaire, patriote et qui a vocation à faire revenir tous les électeurs de droite." Si Bruno Retailleau n'est pas favorable à une union des différentes droites, il veut "l’union de la droite, par les électeurs."

Reconstruire la droite face aux "pressions" de la gauche

"L'union des droites, je n'y crois pas", a lancé le sénateur au micro d'Europe 1 et CNews. "Ma droite à moi c'est une droite patriote." Bruno Retailleau veut "relever la droite", avec un parti "qui parle droit, clair et vrai", ce qui n'a pas été le cas ces dernières années selon lui. Dans le JDD, l'élu avait déclaré que "la marque des Républicains est morte". Une position qu'il soutient toujours, car pour lui, si le parti a perdu dix millions d'électeurs depuis 2007, c'est "à force de lâcheté et d'abandon". "On les a déçus. On a trop cédé aux injonctions de la gauche intellectuelle, médiatique ou bien universitaire."

Une position que Bruno Retailleau veut abandonner, alors qu'il pointe en parallèle du doigt Emmanuel Macron pour les mêmes défaillances. Selon lui, lors de l'affaire de Fournas, le président de la République a cédé à cause de l'extrême gauche pour qui "l'idée même de retourner les étrangers dans leur pays d'origine est raciste". Une "pression" de la gauche contre laquelle se bat le sénateur. "Je me bats aujourd’hui pour faire en sorte de réhabiliter la droite. Je pense que si demain la droite veut convaincre, elle devra vaincre ses peurs. La peur de l’intimidation du politiquement correct, de ne pas correspondre aux critères de respectabilité idéologique de la gauche. Je me bats pour ça."

 

Un besoin de reconnaissance des Français

Dans le Grand Rendez-vous, Bruno Retailleau met également en évidence un paradoxe, entre les scores historiquement bas des Républicains et le fait qu'il y ait jamais eu autant d'électeurs français à droite. Pour lui, il faut un candidat de rupture avec Emmanuel Macron et Marine Le Pen, notamment sur le plan idéologique, ce qu'il veut incarner. "Je crois qu’on créera notre espace quand les Français nous reconnaîtront comme la droite. La droite attachée à la liberté, à l’ordre et qui porte une idée de transmission", explique-t-il.

Bruno Retailleau le répète, "rebâtir un parti populaire et patriote, cela se fait par les électeurs". Candidat face à Éric Ciotti et Aurélien Pradié, le sénateur de Vendée compte porter son projet de nouvelle droite devant les partisans du parti lors du Congrès des Républicains début décembre.