Woerth : esclandre à l’Assemblée

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avec agences , modifié à
La plupart des socialistes ont quitté mardi l'Assemblée au terme d’une séance plus qu’houleuse.

Météo France aurait pu placer l’Assemblée nationale en alerte rouge aux orages mardi après-midi. Alors que l’affaire Bettencourt-Woerth ne cesse de rebondir et de se rapprocher du plus haut sommet de l’Etat, la séance de questions d’actualités a été houleuse, tempétueuse, jusqu’au coup de tonnerre final des députés socialistes.

François Baroin a mis le feu

La plupart des élus de la gauche ont quitté les bancs de l’Assemblée pour protester contre les propos de François Baroin, l'actuel ministre du Budget, qui les accusés avec véhémence de "faire le jeu de l'extrême droite" en attaquant son prédécesseur Eric Woerth.

"Quand nous demandons des explications dans la clarté au gouvernement on nous accuse de faire le jeu de l'extrême droite. Cette phrase de M. Baroin est de trop, elle est insultante, inacceptable", a rétorqué le chef de file des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault.

Jack Lang tempère, Ségolène Royal renchérit

Tous les socialistes n’ont pourtant pas quitté l’hémicycle. Jack Lang notamment est resté assis. "Ça devient une manie. Dès lors que le ton, on part telles des vierges éplorées ? Non, on reste ! (…) Je ne suis pas un mouton. Qui décide ? Qui donne l'ordre ? Après quelle délibération ? Je suis un député socialiste et libre", s’est ensuite justifié l’ancien ministre sur Rue89.

Ségolène Royal, elle, n’est pas députée. Ce qui ne l’a pas empêché de tonner à son tour, sur Public Sénat : "N'est-ce pas Nicolas Sarkozy qui, il y a quelque temps, parlait de nettoyer les banlieues au Kärcher, vous imaginez, il en faudrait sans doute plusieurs là pour nettoyer ce qui se passe aujourd'hui au niveau du système Sarkozy". L’ex-candidate à la présidentielle avait déjà frappé fort la semaine dernière en dénonçant "le système Sarkozy aujourd'hui corrompu".