Villepin veut une "République solidaire"

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avec Yaël Goosz , modifié à
L'ex-Premier ministre a officialisé samedi le lancement de son propre mouvement politique.

Dominique de Villepin a lancé samedi à Paris son mouvement politique, "République solidaire", destiné à porter ses ambitions vers une éventuelle candidature à l'élection présidentielle de 2012.
Appelé à remplacer le club Villepin qui revendique quelque 15.000 membres, ce mouvement politique se voulant au-dessus des clivages partisans, "libre et indépendant", aura notamment pour mission de permettre à l'ancien Premier ministre de recueillir des fonds pour faire campagne en 2012.

Une alternative à Sarkozy

"Que tous ceux qui dans notre pays se laissent gagner par le fatalisme (...) puissent se laisser convaincre que quelque chose de nouveau se lève à nouveau en France, quelque chose qui ne cessera au fil des mois de grandir", a déclaré Dominique de Villepin dans un discours à la forte tonalité gaullienne, multipliant les références historiques.

Désignant l'équipe au pouvoir, Dominique de Villepin a dénoncé devant près de 4.000 personnes "un écart toujours plus grand entre le discours et les actes, entre ce que vivent les Français et ce que vivent leurs dirigeants". "Notre système économique et social est à bout de souffle", a aussi affirmé celui qui entend offrir une alternative à la politique de Nicolas Sarkozy.

Les soutiens

Arrivé à la tribune au terme d'un long bain de foule sur l'air des tubes "Relax" et "I got a feeling", Dominique de Villepin a reçu le soutien, manifesté par leur présence, de l'ancien ministre Azouz Begag et des députés François Goulard et Jean-Pierre Grand, notamment. L'ancienne ministre chiraquienne Brigitte Girardin a été désignée secrétaire générale de "République solidaire" dont la députée Marie-Anne Montchamp est la nouvelle porte-parole.

Les soutiens de Dominique de Villepin sont déjà en baisse. Hervé Mariton a expliqué qu’il n’adhérerait pas au parti. De son côté, l’Elysée cherche à tout prix à démobiliser le clan villepiniste.

Le ni droite ni gauche de Dominique de Villepin pourrait bien créer un embouteillage au centre. Un risque de collision est en vue avec Jean-Louis Borloo, Hervé Morin et François Bayrou.