Villepin lance son parti

© MAXPPP
  • Copié
avec Aurélie Herbemont , modifié à
L’ex-Premier ministre lance samedi son mouvement, censé le démarquer de Nicolas Sarkozy.

Ça ne sera ni people, ni bling-bling, jure les villepinistes. Mais le meeting de lancement du parti de Dominique de Villepin, samedi à Paris, sera en revanche "branchouillard", ose un député, avec DJ et hip-hop freestyle. Objectif : lancer en fanfare un mouvement politique qui se veut au-dessus des partis et surtout une alternative à son rival Nicolas Sarkozy.

Près de 400 bénévoles devraient se rassembler à la halle Freyssinet, 18.000 m2 situés dans le XIIIe arrondissement, pour accueillir les quelque 3.000 militants attendus par les organisateurs. A la tribune, devraient se présenter un agriculteur et un étudiant de banlieue, des Français moyens. Surfant sur son succès dans les cités, l'ex-Premier ministre a fait fabriquer des badges "je kiffe Dominique de Villepin".

"Loin des 'combinazzione' politiques"

Mais les détails de l'organisation de cette réunion n'ont pas été tous donnés, pour réserver des surprises. Mais aussi par paranoïa, se désole un organisateur. Car Nicolas Sarkozy a reçu des villepinistes et déjeuné avec Jacques Chirac ces derniers jours. Dominique de Villepin dénonce des pressions.

Marie-Anne Montchamp, la future porte-parole du parti, ironise quant à elle sur cette soudaine prise au sérieux. "Le président de la République nous a honoré de cette attention, si je puis dire, c’est étonnant", grince la députée du Val-de-Marne. "Un mouvement politique, avec peu de moyens, peu de parlementaires, c’est le signe que cet espace politique est réel, et que donc se décourager ce n’est pas du tout dans notre état d’esprit. Nous sommes confiants, loin des petites "combinazzione" politiques".

Dominique de Villepin, crédité de 49% d'opinions favorables dans un récent sondage Ifop-Paris Match, prononcera un discours de près d’une heure, centré sur les institutions. Il dévoilera aussi, enfin, le nom de son parti qui pourrait ressembler à "République solidaire".