Transferts suspects à l'OM : Courbis condamné à deux ans ferme

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La cour d'appel d'Aix-en-Provence, spécialisée dans les affaires financières, a rendu mercredi en début d'après-midi son délibéré dans l'affaire dite des transferts suspects à l'OM, entre 1997 et 1999. Rolland Courbis, l'ex-entraîneur, a été condamné à deux ans de prison ferme. Robert Louis-Dreyfus, l'actionnaire principal, écope lui de dix mois avec sursis. La cour d'appel a été globalement moins sévère qu'en première instance.

Rolland Courbis savait qu'il risquait gros. Mercredi à 14 heures, la cour d'appel d'Aix-en-Provence, spécialisée dans les affaires financières, a confirmé ses craintes en rendant son délibéré dans l'affaire dite des transferts suspects à l'OM. Entre 1997 et 1999, 22 millions d'euros de fonds frauduleux ont été ainsi dégagés lors de 15 transferts suspects de joueurs. Cet argent a ensuite pris la forme de primes réservées aux joueurs, à des intermédiaires et à Rolland Courbis selon l'instruction. L'ex-entraîneur du club marseillais a été condamné à deux ans de prison ferme. Robert Louis-Dreyfus, l'actionnaire principal de l'OM, n'écope lui que de 10 mois de prison avec sursis.

La cour d'appel a donc décidé de réduire la peine des deux hommes. Rolland Courbis avait en effet été condamné en première instance à trois ans et demi de prison ferme, cinq ans d'interdiction d'exercer en France et 375.000 euros d'amende pour notamment complicité et recel d'abus de biens sociaux. En appel, il écope d'une amende de 200.000 euros. Robert Louis-Dreyfus, qui était à la tête du club au moment des faits, risquait lui trois ans d'emprisonnement avec sursis et 375.000 euros d'amende pour abus de biens sociaux. Ses avocats espéraient une relaxe mais pas de la prison avec sursis. Sa condamnation en appel est assortie d'une amende de 200.000 euros.

L'interdiction d'exercer comme entraîneur n'a donc pas été retenue en appel pour Rolland Courbis. Lors du procès, en juin dernier, il avait concédé avoir "peut-être commis sans le savoir" une complicité d'abus de biens sociaux. L'actuel entraîneur de Montpellier (L2) pourrait bénéficier d'un aménagement de peine pour poursuivre sa mission. Il peut également se pourvoir en cassation. "Je suis satisfait d'avoir été partiellement entendu et je suis content de pouvoir exercer mon métier", a simplement déclaré Rolland Courbis après l'audience.