Toujours le même refrain pour Nicolas Sarkozy

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Administrator User , modifié à
Encore, encore et encore...Nicolas Sarkozy a défendu à Nantes jeudi soir son projet controversé d'un nouveau ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, sans rien céder sur le fond. "Je ne supporte plus l'idée que le simple fait de parler d'immigration soit associé aux extrêmes, au racisme", a déclaré le candidat de l'UMP à l'Elysée.

Nicolas Sarkozy n'en démord pas. Il veut créer un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale. Il l'a répété jeudi soir à Nantes lors d'un meeting devant 9.000 personnes. "Je ne supporte plus l'idée que le simple fait de parler d'immigration soit associé aux extrêmes, au racisme", a lancé le candidat de l'UMP à l'Elysée. "Depuis 1983, nous avons l'extrême droite la plus forte d'Europe et il faudrait faire comme si cela n'existe pas. Or, moi, je veux parler à ceux qui sont partis vers l'extrême droite parce qu'ils souffrent", a-t-il ajouté, en affirmant vouloir incarner "l'ordre républicain et le mouvement vers la justice".A cinq semaines du premier tour du scrutin, Nicolas Sarkozy a voulu "recadrer et préciser ses priorités" - le travail, le logement, l'autorité des familles et de l'Etat, la lutte contre les discriminations. Promettant à nouveau "un choc en faveur des revenus du travail", il s'est emporté contre "la dévalorisation du travail". "Je n'accepte pas que les actionnaires d'EADS réclament des dividendes alors même qu'on annonce 10.000 suppressions d'emplois. La variable d'ajustement du capitalisme, cela ne doit pas être l'emploi, le travail", a-t-il dit. Auparavant, le ministre de l'Intérieur s'était rendu sur le site d'Airbus à Saint-Nazaire pour un échange avec les représentants syndicaux. "Attention, je ne viens pas en disant 'c'est Noël'!... Airbus doit se restructurer, rationaliser ses dépenses, mais le plan 'Power 8' n'est pas figé", leur a-t-il dit. "Si je suis élu, ce sera mon premier sujet de conversation avec Madame (la chancelière allemande Angela) Merkel", a-t-il assuré aux syndicats. Il a réaffirmé la nécessité d'un nouveau pacte d'actionnaires mêlant fonds privés et publics. Interrogé sur le désengagement du norvégien Aker de son pôle de construction navale Aker Yards, auquel appartient le chantier naval de Saint-Nazaire, Nicolas Sarkozy a affirmé "un fort attachement" au site. "Pourquoi ils vendent ? Je n'en sais rien. D'une façon générale, je veux de la morale dans le capitalisme et de toute façon je ne laisserai pas tomber ce chantier, ce savoir-faire exceptionnel et je reviendrai à Saint-Nazaire pour rencontrer les salariés des chantiers." Le candidat UMP a aussi rencontré des pêcheurs à la Turballe et leur a promis de remettre en place le fonds public destiné à compenser les variations du prix du gasoil des bateaux de pêche.