Syrie : plusieurs ambassadeurs expulsés

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avec agences , modifié à
La plupart des capitales européennes ont décidé, ensemble, de hausser le ton.

L'Union européenne hausse le ton face à Bachar al-Assad. La France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie et l'Espagne ont annoncé mardi l'expulsion des ambassadeurs syriens dans leur capitale en représailles au massacre de Houla, survenu ce week-end, qui a provoqué la mort de 108 personnes, dont 49 enfants.

C'est le nouveau président français, François Hollande, qui a initié le mouvement, annonçant l'expulsion de l'ambassadrice à Paris, Lamia Chakkour, et une réunion dans la capitale française début juillet du groupe des pays "amis de la Syrie".

Une décision concertée avec les partenaires européens

Le chef de l'Etat français a tenu à préciser qu'il s'agissait d'"une décision non pas unilatérale de la France, mais d'une décision concertée avec (ses) partenaires". "J'ai eu une conversation hier (lundi) avec David Cameron, le Premier ministre britannique. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a eu une discussion avec le secrétaire général des Nations Unies et nous avons convenu d'un certain nombre de pressions à exercer sur la Syrie", a précisé François Hollande.

Quelques minutes plus tard, l'agence de presse allemande DPA annonçait la convocation de l'ambassadeur de Syrie en Allemagne où son expulsion du territoire allemand devait lui être signifiée. L'ambassadeur devra quitter l'Allemagne d'ici 72 heures.

Plus de 14 mois de conflit

Le chargé d'affaires syrien à Londres, déjà convoqué lundi par le Foreign Office, a appris également mardi l'annonce de son expulsion. Rome a également expulsé le représentant diplomatique syrien en Italie. Même chose en Espagne.

Ailleurs dans le monde, l’Australie et le Canada ont pris les mêmes sanctions. Ces expulsions concertées marquent une nouvelle phase dans les initiatives amorcées par la communauté internationale face à la crise en cours depuis plus de 14 mois en Syrie.