Nicolas Panard n'ira pas en prison. "Il s'agit d'un contrôle judiciaire très strict qui préserve la présomption d'innocence et qui garantit le maintien du mis en examen à disposition de la justice", a précisé Thérèse Brunisso, magistrate déléguée à la communication à la cour d'appel de Besançon.
Trois magistrats de la chambre de l'instruction, un représentant du parquet, le prévenu et ses avocats s'étaient retrouvés mercredi matin lors d'une audience à huis clos qui a duré environ une heure. La juge des libertés et de la détention avait expliqué sa décision de remise en liberté par le fait qu'il n'y avait "pas d'indices graves et concordants et qu'il ne saurait être question de demander la détention provisoire" à l'encontre de Nicolas Panard.
Le ministère public avait quant à lui demandé l'incarcération de M. Panard, 68 ans, interpellé le 27 novembre chez lui à Mulhouse dans le cadre d'une information judiciaire portant sur six meurtres commis entre 1983 et 2000. Cet ancien artiste transformiste avait finalement été mis en examen pour cinq des six meurtres, quatre commis en Alsace et un en Franche-Comté.