Sarkozy rend hommage aux fonctionnaires

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avec AFP , modifié à
Le chef de l’Etat a démarré ses vœux présidentiels à Metz à la reconquête des fonctionnaires.

Nicolas Sarkozy a entamé dimanche à Metz ses voeux décentralisés en rendant un hommage appuyé aux fonctionnaires, une catégorie sociale qui a pu se sentir fragilisée par la Révision générale des politiques publiques ou blessée par certaines déclarations du chef de l'Etat. Tout au long de son discours, le président a soigneusement évité d’évoquer les échéances d'avril et mai prochain, tout en reconnaissant que l'année à venir "serait longue et passionnante".

"Les Français ont confiance en vous"

"Vous êtes souvent critiqués", a déclaré le chef de l’Etat, dans une salle de la préfecture de la Moselle où étaient réunis 600 policiers, pompiers et autres représentants de l'Etat. "Sachez, malgré tout, que les Français ont confiance dans leur administration, dans les fonctionnaires que vous êtes", a-t-il affirmé. "Le point commun qu'il y a entre vous tous, c'est que le matin quand vous quittez votre domicile et que vous allez à votre travail, vous ne vous posez pas de question sur l'utilité de ce que vous faites", a-t-il ajouté. 

Cet hommage tranche avec les propos tenus le 27 septembre dans l'Oise par le chef de l'Etat. S'exprimant dans une usine, le chef de l'Etat avait dit de son devoir de penser d'abord "aux ouvriers, aux salariés et aux cadres", plutôt qu'à "ceux qui ont un travail difficile mais qui ont un statut qui les protège".  

Les magistrats oubliés du discours

Le président de la République a également rappelé dimanche combien il était "attaché" à la police et à la gendarmerie. "On ne leur parle pas toujours avec le respect que l'on doit à des gens qui risquent autant leur vie", a-t-il dit en évoquant les dix gendarmes et les cinq policiers décédés en service durant l'année 2011.

Le président a salué tour à tour les sapeurs-pompiers, le personnel du Samu, les militaires, les agents de permanence des services du gaz, de l'électricité ou de la SNCF, mais a renoncé à un passage de son discours relatif aux magistrats avec lesquels les relations se sont détériorées au cours du quinquennat.