Sarkozy doit être "candidat pour la présidence de l'UMP", estime Hortefeux

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et Antonin André , modifié à
CONSEIL D'AMI - "Le retour de Nicolas Sarkozy, qui était une possibilité, devient une nécessité", dit ce proche parmi les proches.

L’INFO. Cela ressemble à un pas de plus vers le retour de Nicolas Sarkozy. Dans un entretien accordé au Monde, Brice Hortefeux, porte-parole non officiel de son ami, souhaite que l'ancien chef de l'Etat "soit candidat à la présidence de l'UMP" lors du congrès du parti prévu en octobre.Et si, officiellement, l'ex-président n'a pas donné son feu vert, Brice Hortefeux ne ferait rien qui puisse gêner Nicolas Sarkozy. Autant dire que ce dernier a sans nulle doute été mis au courant en amont. "Le retour de Nicolas Sarkozy, qui était une possibilité, devient une nécessité. Je souhaite donc qu'il soit candidat à la présidence de l'UMP à l'automne", a lâché l’ancien ministre de l’Intérieur, qui explique cette "nécessité" par le retour de la menace FN, que seul Nicolas Sarkozy serait en mesure de juguler.

Hortefeux : "le retour de Sarkozy, une nécessité"par Europe1fr

Au passage, Brice Hortefeux a également tué dans l’œuf le principe de la primaire, prévue en 2016, en la jugeant "inutile lorsqu'un choix s'impose naturellement", pour désigner le candidat de l'UMP à la présidentielle de 2017. Comprendre : Nicolas Sarkozy, qui ne veut pas entendre parler de cet exercice de démocratie interne, s’imposera naturellement, s’il le décide. Ou comment préparer le terrain.

"Comme chacun, je tombe des nues". Interrogé sur les accusations de Jean-François Copé, Brice Hortefeux a assuré que "comme chacun, je tombe des nues et aspire à ce que l'on tourne la page. Dans une démocratie, on a besoin d'une majorité cohérente pour gouverner et d'une opposition unie, crédible et imaginative. Force est de reconnaître que nous n'avons aujourd'hui ni l'une ni l'autre." Quant à savoir si Nicolas Sarkozy était au courant des dépassements de ses frais de campagne, son ami rappelle que "les propos du trésorier de la campagne, Philippe Briand, sont clairs. Il a indiqué qu'"il n'a jamais été demandé d'imputer des dépenses liées à la campagne présidentielle sur le compte de l'UMP".

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