Sarkozy arbitre les aides sociales

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Le chef de l'Etat veut continuer à soutenir l’emploi mais pas la consommation.

Nicolas Sarkozy ne veut "pas baisser la garde". Le président de la République a assuré lundi, lors d’un sommet social réunissant syndicats et patronat, vouloir "continuer à consacrer aux politiques de l'emploi tous les moyens nécessaires".

Chômage partiel

Le chef de l’Etat souhaite le maintien des aides publiques aux entreprises en chômage partiel qui ont bénéficié à plus de 400.000 personnes en 2009 Il veut aussi continuer à soutenir la reconversion des licenciés économiques : 120.000 Contrats de reclassement personnalisé et de transition professionnelle ont été signés depuis leur instauration.

Alternance

Les "aides en faveur de l'alternance", qui bénéficient depuis le printemps 2009 aux employeurs recrutant des jeunes en apprentissage ou en contrat de professionnalisation, seront prolongées jusqu'à la fin 2010.

Les TPE

Le dispositif "zéro charges" dont bénéficient depuis décembre 2008 les entreprises de moins de 10 salariés qui recrutent des salariés "a vocation à s'interrompre au 30 juin" car il est "moins nécessaire" vu "l'amorce de reprise", selon le chef de l'Etat.

Aides aux ménages

Le président s'est prononcé contre la reconduction des mesures exceptionnelles de soutien au pouvoir d'achat des ménages décidées en 2009. La prime exceptionnelle de 150 euros versée à trois millions de familles modestes et la suppression de deux acomptes dus au titre de l'impôt sur le revenu 2008 ne seront pas reconduits. "Après l'effort considérable que nous avons fourni pendant la crise, nous devons maintenant engager le redressement de nos finances publiques", a justifié le chef de l'Etat.

Pas de rigueur

"Nous devons mener, non une politique de rigueur, mais une politique responsable. C'est un enjeu de crédibilité", a fait valoir Nicolas Sarkozy. Le Premier ministre, François Fillon, avait annoncé jeudi, sur fond de crise de la dette grecque, un gel en valeur des dépenses de l'Etat pendant trois ans pour tenir l'objectif d'un déficit public ramené à 3% du produit intérieur brut en 2013.

Les hauts revenus sollicités

Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois écarté toute hausse des prélèvements obligatoires pour financer la réforme des retraites mais confirmé qu'un effort serait demandé aux hauts revenus et aux revenus du capital. Il a également précisé qu'il demandait au ministre du Travail Eric Woerth de rendre public au début de la semaine prochaine un document d'orientation, qui indiquera les principes assignés à la réforme.