Remous autour des rumeurs sur les Sarkozy

© MAX PPP
  • Copié
, modifié à
Pierre Charon, proche du président, a affirmé vendredi "la peur doit changer de camp".

Les déclarations de Pierre Charon, conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, ont fait le tour des sites internet pendant tout le week-end. Ce proche du président avait dénoncé vendredi les rumeurs apparues début mars autour du couple Sarkozy, lançant notamment "la peur doit changer de camp".

"Nous faisons de cette ignominie un ‘casus belli’. Nous voulons aller jusqu'au bout pour que cela ne se reproduise plus jamais", avait d’abord assuré Pierre Charon, dans une interview accordée vendredi au NouvelObs.com. Le conseiller en communication avait précisé dimanche, interrogé par Rue89 : "Maintenant, ça suffit les conneries de la part de tous ceux qui colportent ça. Ça dépasse l'entendement !". Il s’était aussi demandé si "une espèce de complot organisé, avec des mouvements financiers" ne serait pas à l’origine de ces rumeurs.

Début mars, un billet, rédigé sous un pseudonyme, a été publié sur un blog hébergé par lejdd.fr. Ce post relayait des rumeurs au sujet du couple présidentiel. Il avait ensuite été repris par plusieurs journaux en Europe, notamment en Grande-Bretagne, qui le citaient comme source.

Le JDD a annoncé il y a une dizaine de jours la démission du directeur général des opérations de Newsweb, la filiale de Lagardère Active qui édite le site lejdd.fr, et de l'auteur présumé du blog, lui-même salarié de Newsweb. Olivier Jay, le directeur de la rédaction du JDD, a quant à lui envoyé une "lettre personnelle" d'excuses au président de la République. La direction du Journal du Dimanche a également porté plainte, contre X, pour "introduction frauduleuse de données dans un système informatique". Le parquet a ouvert dans la foulée une enquête préliminaire confiée à la police judiciaire.

Contacté par Europe 1, Pierre Charon s'est réjoui de ce dépôt de plainte, estimant que "colporter des rumeurs caché derrière son ordinateur ne doit plus être possible".

La société des journalistes du JDD a réagi lundi, dans un communiqué, jugeant "inacceptable le ton menaçant et inquisiteur de ces propos sans précédent". Le Journal du Dimanche, "pas plus que n'importe quel autre média, n'a à se plier aux désirs d'un pouvoir ni à céder aux pressions ou aux menaces, d'où qu'elles viennent", écrit la SDJ qui se dit "stupéfaite et inquiète par les proportions que prend cette ‘affaire’".