Quel socialiste pour remplacer Cahuzac ?

L'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale, avait remporté les élections en juin 2012 avec 61,4% des suffrages.
L'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac, mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale, avait remporté les élections en juin 2012 avec 61,4% des suffrages. © REUTERS
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Fabienne Cosnay avec AFP , modifié à
Le PS organise une primaire pour choisir le candidat qu'il soutiendra à la législative partielle.

L'INFO. Qui succédera à Jérôme Cahuzac à la tête de la troisième circonscription du Lot-et-Garonne ? Les trois candidats socialistes en lice pour succéder à l'ancien député, lors d'une élection législative anticipée qui aura lieu en juin, se sont présentés mardi soir aux militants. A l'issue du premier tour, c'est Catherine Joffroy qui est arrivée en tête avec 43,04%. Bernard Barral a obtenu 40,50% des voix. Un deuxième tour sera organisé lundi pour les départager.

Catherine Joffroy dans l'ombre de Cahuzac. "Les électeurs sont tout à fait capables de faire la différence entre le bilan de Jérôme Cahuzac comme député, tout ce qu'il a fait de positif, ce qui a changé dans leur quotidien, et la faute d'un homme qui devra en répondre devant la justice", assure Catherine Joffroy, une avocate de 42 ans, qui a recueilli 43,04%. Cette conseillère municipale de Pujols, soutenue par le maire de Villeneuve-sur-Lot Patrick Cassany, se défend d'être "l'héritière" de Jérôme Cahuzac. Elle affirme en effet être candidate "pour défendre un bilan mais pas un homme".

Bernard Barral, "candidat des militants". Bernard Barral, 66 ans, chef d'entreprise à la retraite et militant PS depuis 1974 a obtenu 40,50% des voix. Celui qui se présente comme le "candidat des militants" s'est félicité de cette "victoire de la démocratie" tout en reconnaissant que "l'ombre de Jérôme Cahuzac" a plané sur cette primaire.

Eric Congé en faiseur de roi. Eric Congé , 58 ans, inspecteur d'académie et maire de Gavaudin depuis 2008, a recueilli 16,46% des suffrages. A l'issue du résultat, celui qui reconnait "détenir la clef du scrutin" a déclaré ne pas avoir pris de décision concernant la consigne de vote pour le second tour.  "J'attends de voir ce qui va m'être proposé et je vais réfléchir", a-t-il déclaré.