"Les Français ont donné un timbre amende au gouvernement", estime François Bayrou. Les électeurs ne "voulaient pas donner de chèque en blanc" au gouvernement et "les derniers sujets qui sont apparus dans la campagne électorale n'ont pas incité les Français à redoubler de confiance à l'égard du gouvernement", a-t-il ajouté. François Bayrou a été réélu dans la seconde circonscription des Pyrénées-Atlantiques avec 61,21% des voix. Dans la quatrième circonscription des Pyrénées-Atlantiques, Jean Lassalle a lui aussi été réélu dans la seule triangulaire de ces législatives avec 40,37% des voix. Abdoulatifou Aly a été élu avec 56,29% à Mayotte. Thierry Benoit en Ille-et-Vilaine a obtenu lui aussi son ticket pour l'Assemblée nationale avec 55,09%. Sans surprise, Jean-Christophe Lagarde a été réélu à Bobigny dans la 5e circonscription de Seine-Saint-Denis. Mais le député-maire de Drancy n'a pas dit s'il siégerait avec le MoDem, bien qu'ayant reçu son investiture. Jean-Christophe Lagarde s'est dit prêt à travailler avec la majorité présidentielle.Pour Marielle de Sarnez, proche de François Bayrou, le résultat de ce scrutin montre "un revers pour l'UMP et ses alliés, (...) on claironnait la semaine dernière, 400-450" sièges pour la majorité présidentielle. Selon la députée européenne, "il y a quelque chose qui a été sanctionné comme peut-être une trop grande arrogance, cette manière de dire : 'il faut nous donner un chèque en blanc pour les cinq années qui viennent. On a un programme, un projet, rien ne se discute, c'est à prendre ou à laisser'", a-t-elle ajouté. "Il faudra réfléchir à l'avenir après ce scrutin", a-t-elle conclu. "On ne peut pas avoir un Parlement qui représente principalement deux grandes forces, on est dans la bipolarisation". Pour Jean-Marie Cavada, candidat dans le Val-de-Marne a, lui, admis que son parti "n'était pas dans une situation confortable avec beaucoup de militants mais très peu d'élus". "Puisque nous sommes dans un système de bipartisme, nous ne nous épargnerons pas l'analyse interne des alliances qu'il est nécessaire de faire si l'on veut peser sur les systèmes de pouvoirs", a-t-il conclu. Enfin, pour François Bayrou, le "chemin politique que nous avons tracé, il existe, et les électeurs sont prêts à le choisir pourvu au moins que le mode de scrutin leur laisse le choix". Les députés MoDem vont "représenter à l'Assemblée nationale tous ceux qui en sont injustement écartés, qui y ont leur place et à qui le mode de scrutin ne donne pas la représentation à laquelle auraient droit tous les citoyens français. (...) Nous allons représenter ce pluralisme et cette diversité pour trouver un jour un meilleur équilibre dans notre pays".