Quand politique rime avec stars et paillettes

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La politique est souvent un jeu de rôles. Retour sur les petites phrases qui ont marqué la semaine. 

A quinze jours du premier tour de l'élection présidentielle, les politiques et leurs gardes rapprochées arpentent les podiums de meetings à travers la France. Des podiums qui riment parfois avec scènes de spectacles.

La Première dame est une rock star.  Dans une interview au Nouvel Obs, Carla Bruni-Sarkozy souligne qu'il n'y a rien de ridicule à se consacrer à des "bonnes oeuvres", comme elle le fait et comme le faisait en son temps l'épouse de Georges Pompidou. "A part ça, à côté de Mme Pompidou, avec mon expérience des médias, je suis Lady Gaga !", ironise la Première dame.

La campagne, un télé-crochet ?  Pas pour Philippe Douste-Blazy en tout cas. L'allié de François Bayrou, en berne dans les sondages, est persuadé que le candidat du MoDem, peut encore séduire les Français. "Il est encore temps de refaire ce retard", a affirmé l'ancien ministre de la Santé lundi sur Europe 1. "Il y a encore trois semaines. Il faut encore expliquer que c'est la campagne des promesses non tenues. Il faut plus que jamais recommencer en étant très sérieux. Ne rentrons pas dans la politique spectacle. Ce n'est pas la Star Ac'. La campagne présidentielle c'est une affaire très sérieuse", a-t-il expliqué lundi sur Europe 1.

Douste-Blazy : ne pas faire "la Star Ac'"par Europe1fr

Un homme et une femme sans chabadabada. Ségolène Royal et François Hollande sont bien apparus ensemble mercredi au Parc des expositions de Rennes, mais ce rapprochement n'a duré que quelques secondes. Le temps pour la présidente de Poitou-Charente de passer très brièvement le flambeau. François Hollande lui a rendu hommage : "c’est une grande et belle réunion ce soir à Rennes parce que Ségolène Royal est là, elle qui fut notre candidate en 2007, qui mena une campagne courageuse, audacieuse. Elle est là pour montrer la continuité. Parce qu’aucun candidat ne part de rien, il est l’héritier d’une longue histoire (…). Ségolène Royal est là aussi comme symbole de l’unité, cette unité qui avait manqué en 2007 et qui est là maintenant, puissante, irréversible.", a conclu le candidat socialiste. Ségolène Royal est ensuite est très vite repartie, laissant seul sur scène celui qui fut son compagnon pendant trente ans. Sans accolade, ni embrassade.

Quand la salle s'ennuie... L'ancien candidat du Nouveau parti anticapitaliste à l'élection présidentielle, Olivier Besancenot a estimé mardi que la campagne était "complètement déphasée, complètement décalée, chiante à mourir pour aller vite. "Ce qui anime tous les soirs les discussions dans les familles, dans les ménages, au boulot, c'est les salaires, c'est l'emploi, c'est la précarité, c'est le logement, c'est le service public, la question de la santé publique. A la place, dans la campagne, on nous parle d'autres choses", a déploré le soutien de Philippe Poutou.

Besancenot : "une campagne chiante à mourir"par Europe1fr

Pas de figuration pour Cheminade. Jacques Cheminade, le candidat à la présidentielle crédité de moins de 0,5% des intentions de vote, a rappelé mardi qu'il "piaffait" de participer au débat télévisé que France 2 organise avec les 10 candidats en lice. "On va dire : "Il ne représente rien, ça ne sert à rien de débattre avec lui, on va perdre des voix", pensent-ils s'ils débattent avec ce "chétif insecte". Ils s'apercevront que je ne suis pas un chétif insecte", a ajouté le candidat de Solidarité et Progrès.