Prime : Sarkozy et "l’immobilisme"

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avec AFP , modifié à
Le chef de l’Etat dénonce la levée de boucliers face à sa proposition de prime aux salariés.

Nicolas Sarkozy n’apprécie pas la critique. Le chef de l’Etat a dénoncé jeudi, au Havre, "les murs du conservatisme et de l'immobilisme" de tous bords auxquels il a dû faire face, quand il a décidé d'imposer aux grandes entreprises bénéficiaires de verser des primes à leurs salariés.

"Ce que je veux, c'est que ça avance"

"J'ai vu se dresser devant moi les murs du conservatisme et de l'immobilisme, à gauche parce qu'on aurait aimé le faire et qu'on ne l'a jamais fait, à droite parce que c'est trop, au centre parce que ce n'est pas encore assez", a-t-il affirmé.

Le chef de l'Etat s'exprimait lors d'une table ronde au Havre sur le thème de la politique maritime de la France. "Moi, ce que je veux, c'est que ça avance", a-t-il dit au sujet de la "prime obligatoire" aux salariés des entreprises de plus de 50 salariés ayant augmenté leurs dividendes.

Nicolas Sarkozy a également profité de sa visite au Havre pour dénoncer de nouveau les 35 heures. "Je ne pense pas qu'on peut réussir en travaillant moins, en investissant moins que les autres". Il a aussi justifié sa réforme des retraites : "je sais que c'est difficile (...) mais si on ne l'avait pas fait, c'est tout le système des retraites qui s'effondrait. Eh bien, je préfère affronter la mauvaise humeur des Français parce qu'on leur demande de travailler plus plutôt que la colère des Français le jour où ils se rendraient compte qu'après avoir travaillé toute leur vie, il n'y a pas d'argent pour payer leurs retraites", a-t-il dit.