Marine Le Pen veut du protectionnisme

© EUROPE 1
  • Copié
, modifié à
La présidente du Front National a également préconisé la fin de la monnaie unique.

Air France doit-elle forcément acheter des avions Airbus ? Oui, si l'on en croit Marine Le Pen. La présidente du Front National, invitée d'Europe 1 Soir, a défendu l'instauration de patriotisme économique. Elle préconise également la sortie de la monnaie unique pour enrayer les crises financières qui touchent plusieurs pays européens, dont la Grèce.

Marine Le Pen a ainsi indiqué qu'elle signerait la pétition demandant à Air France d'acheter ses appareils à l'avionneur européen Airbus. "Mais ça m'ennuie de signer aux côtés de gens qui ont défendu le Traité de Lisbonne et qui ont construit une Union européenne qui interdit le patriotisme économique. Ils ont construit une Union européenne qui nous interdit de privilégier nos marchés nationaux ou européen", a-t-elle regretté, visant notamment les députés UMP à l'origine de la pétition.

"Ce sont les Etats-Unis qui ont commencé"

La présidente du Front National est une fervente partisane du patriotisme économique. "Oui, il faut faire du patriotisme économique", a-t-elle lancé. "Ce sont les Etats-Unis qui ont commencé et ils ne se sont pas posé beaucoup de questions. Faisons la même chose ! Mettons tout de suite en place un protectionnisme économique et réfléchissons à la mise en place de protection aux frontières", a proposé Marine Le Pen.

Quant à la situation en Grèce, Marine Le Pen a réitéré sa solution de sortie de l'euro. "Le FMI et l'Union européenne n'aident pas la Grèce, ni le peuple grec. Ils veulent sauver l'euro. Mais le seul moyen de sauver la Grèce est de lui donner le moyen de retrouver sa monnaie nationale", a-t-elle assuré.

"La zone euro est morte"

Et la présidente du Front National préconise la même solution pour toute la zone euro : "il faut sortir de ce système, que ceux qui ont créé l'euro admettent qu'ils se sont trompés. La zone euro est morte, elle va s'effondrer. Et il faut l'anticiper sinon ça sera le chaos", a prévenu Marine Le Pen. "On va rendre à la Banque de France sa prérogative de battre monnaie et de prêter au Trésor sans intérêt ou à taux faible. Ça nous sortira du cercle vicieux des marchés financiers, qui nous imposent des taux que de toute façon nous n'arrivons pas à rembourser", a-t-elle déclaré.