La droite tente de resserrer les rangs

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Hélène Favier , modifié à
Jusqu’au second tour, la consigne de l'Elysée est claire : "occuper le terrain".

Le mot d’ordre vient du président en personne. Nicolas Sarkozy a demandé mercredi à ses ministres "d'être sur le terrain" d'ici au second tour des élections régionales, a révélé Eric Besson, à l'issue du Conseil des ministres.

Le président "a été extrêmement rapide sur le sujet", a précisé le ministre de l'Immigration.

Dès dimanche soir, l'état-major de l'UMP convoqué à l'Elysée avait reçu la consigne de réfuter sans nuance toute idée d'échec de la majorité et d'imputer l'abstention historique à un désaveu de la gestion socialiste des régions. Une source gouvernementale a résumé cette stratégie de communication : "on fait bloc et on positive".

Le rappel à l’ordre de Fillon

Mardi, François Fillon avait déjà fermement rappelé à l'ordre "tous ceux qui veulent, par des critiques qui sont des critiques inutiles, affaiblir la majorité, commettent une faute contre cette majorité", avait averti le Premier ministre.

Sa venue inhabituelle au siège de l'UMP rue de la Boétie pour une conférence de presse où il était entouré de l'état-major et des alliés du parti présidentiel a marqué l'importance du recadrage.

Rappelant ses troupes au devoir de solidarité et de discipline, il a renvoyé les critiques à l'après second tour : il sera toujours temps, alors, "de tirer les enseignements" du scrutin.

Encore de dissidents

Mais, plusieurs voix de la majorité s’élèvent encore pour critiquer la stratégie de Nicolas Sarkozy : dernier en date François Baroin pour qui : "faire comme si rien ne s’était passé" serait une erreur.

Le député de l'Aube a notamment mis en cause, mercredi sur Europe 1, "l'ouverture à gauche trop soulignée, trop prononcée, trop affirmée" conduite par le président de la République. "Ca fait des grands courants d'air à droite" et "notre électorat ne le supporte pas", a-t-il lancé.