L’Ile-de-France sous une vague bleue
CHANGEMENT - Si la gauche a su conserver Paris, de nombreuses municipalités d’Île-de-France basculent à droite.
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L’info. L'Ile-de-France n’a pas échappé à la vague bleue nationale . Au second tour des élections municipales, plus d'une trentaine de villes ont basculé à droite, tandis que Paris reste au PS et que le FN gagne une ville dans la région. Bobigny, le Blanc-Mesnil, Saint-Ouen ou encore Argenteuil, autant de villes très symboliques de la gauche et du PCF qui tombent aux mains de la droite. Pour Jean-Paul Huchon, président PS de l'Ile-de-France, qui a connu de nombreuses soirées électorales, "celle-là est une des plus tristes, c'est un très mauvais résultat".
L’exception parisienne. Dans cette vague bleue en Île-de-France, la victoire d’Anne Hidalgo apparaît comme une grosse bouffée d’oxygène pour la gauche. Une victoire dûment fêtée dans ce contexte peu favorable face à son adversaire Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), même si la droite conquiert le IXe arrondissement et conserve le Ve . Les listes d'Anne Hidalgo, réunissant le PS, le PCF, le PRG et les Verts, obtiennent 91 sièges, celles de Nathalie Kosciusko-Morizet réunissant l'UMP, l'UDI et le MoDem 71. Le Parti de Gauche ne sauve qu'un de ces deux conseillers.
DANS LE DÉTAIL
La droite écrase tout dans les Hauts-de-Seine. En ne laissant que Clichy-la-Garenne au PS et en en reprenant les communes d’Asnières, de Colombes et de Fontenay-aux-Roses , l’UMP a confirmé un succès entamé dès le premier tour avec des succès dans les fiefs de Neuilly-sur-Seine et Levallois-Perret .
Percée historique en Seine-Saint-Denis. Dans ce fief de la gauche, l’UMP a là aussi connu une très belle soirée. Elle compte désormais 21 mairies, dont plusieurs banlieues déshéritées qui avaient toujours voté communiste ou socialiste, contre 19 à gauche. Symbole de cette déroute de la gauche, la ville d’Aulnay-sous-bois où Bruno Beschizza (en photo) s’est largement imposé (avec 60,70% des voix) devant le maire socialiste sortant Gérard Ségura.
L’hécatombe dans l’Essonne. La réélection du maire-sortant de Corbeil-Essonnes Jean-Pierre Bechter (UMP), bras droit de Serge Dassault, a focalisé l'attention en raison de sa mise en examen pour des soupçons de fraudes électorales. Mais dans le reste du département, la gauche a connu une hécatombe, perdant Viry-Châtillon, les Ulis, ou encore Palaiseau, ville du ministre délégué à la Ville François Lamy. A l'inverse, le fief de Manuel Valls, Evry , où il était sur la liste sortante, reste à gauche.
La droite grignote aussi dans le Val d’Oise. L’UMP a aussi gagné du terrain avec des villes comme Argenteuil (4e ville de la région), Eaubonne , Eragny ou Jouy-le-Moutier . En revanche, Cergy reste un fief socialiste et le PS conserve aussi Saint-Ouen-l'Aumône et Villiers-le-Bel.
Le FN gagne une ville dans les Yvelines. Dans cet autre bastion bleu, l'UMP renforce encore ses positions. Et remporte l'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, 2e pôle économique de l'ouest parisien après la Défense. Mais ce département restera sans doute comme celui où le FN a remporté sa seule ville de la région: Mantes-la-Ville. Un candidat de 32 ans est arrivé en tête dans cette ville ouvrière où la gauche était divisée.
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