Hollande surfe sur la vague "Bourget"

François Hollande veut occuper le terrain pour surfer sur la dynamique du discours du Bourget.
François Hollande veut occuper le terrain pour surfer sur la dynamique du discours du Bourget. © Maxppp
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et Camille Langlade , modifié à
Quelques jours après son premier grand discours, le candidat PS veut entretenir la flamme.

Dimanche au Bourget, François Hollande a, de l’avis de la plupart des observateurs, réussi le grand lancement de sa campagne. Le toujours favori des sondages, même si une étude BVA pour Le Parisien/Aujourd'hui en France de mardi montre que Nicolas Sarkozy est en tête en termes de stature présidentielle, veut désormais capitaliser sur ce bilan positif. Dans l’entourage du candidat socialiste, qui se rend mardi à Toulon, lieu de deux grands discours de Nicolas Sarkozy, on se demande désormais comment entretenir la flamme.

"Tout l’enjeu maintenant, c’est de garder l’avantage", résume un stratège du camp Hollande. Le candidat PS veut occuper le terrain dans les jours qui viennent et, au-delà, dans les prochains mois. "La volonté politique de François Hollande n’est pas de se regarder soi-même pour se juger", assure son lieutenant Vincent Peillon. "Il est là parce qu’il aime les gens et qu’il veut agir. Il ne faut jamais présumer d’une campagne, il faut respecter les électeurs."

"Vous aurez des surprises"

La prochaine étape décisive aura lieu jeudi. François Hollande a choisi le décor de la Maison des Métallos à Paris pour présenter son programme chiffré. "La plupart de ses mesures sont connues, mais vous aurez des surprises", promettent les proches du député de Corrèze. Un livret d’une quinzaine de page sera ensuite diffusé à 15 millions d’exemplaires. "Il faut faire rentrer le programme dans la tête des Français", martèle l’entourage de François Hollande.

Début février, le candidat PS prononcera deux grands discours sur la santé et l’éducation. Pour l’heure, il affiche un large sourire dans les couloirs de son QG. Détendu ? "Confiant", corrige-t-il. Mais attention au trop-plein d’assurance. Certains se souviennent encore que c’est ce qui avait coûté la victoire à Lionel Jospin en 2002.