Hollande protégé à "mains nues" à Rio

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Assiya Hamza avec AFP , modifié à
Les policiers chargés de sa protection lors du sommet de Rio ont oublié leurs armes à Paris.

"De mémoire de flic, c'est une première". Lors du sommet de Rio la semaine dernière, les membres du Groupe de sécurité de la présidence de la République ont dû assurer la protection de François Hollande à "mains nues", rapporte Le Canard Enchaîné à paraître mercredi. Et pour cause. Les six armes de poing, précieusement rangées dans une mallette sécurisée, étaient restées à Paris.

Une procédure habituelle

L'information, confirmée mardi par une source proche du dossier, est digne du scénario de La chèvre, Pierre Richard en moins. Lorsque des policiers ou des gendarmes se déplacent à plusieurs pour assurer la protection d'une haute autorité de la République, la procédure est toujours la même. Leurs armes sont placées dans une mallette sécurisée qui est présentée aux autorités locales dès l'arrivée sur place. Au moment du départ, ces autorités vérifient également que ces armes repartent bien dans leur pays d'origine.

Mais le 19 juin, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. L'hebdomadaire satirique raconte ainsi comment les policiers du GSPR ont "passé au peigne fin l'Airbus présidentiel, sans succès". Les armes étaient introuvables.

"Ce n'était ni prémédité, ni intentionnel"

Après une brève enquête, la tête de linotte a été démasquée, précise le Canard. Il s'agit d'un policier déjà en poste sous la présidence de Nicolas Sarkozy. "Mais ce n'était ni prémédité, ni intentionnel", confie un de ses collègues au journal. Le fautif a cependant dû quitter le GSPR. Non pas à cause de cette erreur, mais parce qu'il aurait tenté de faire porter la responsabilité à un autre membre de son équipe.

Ce petit oubli n'a néanmoins pas affecté le moins du monde le séjour de François Hollande. Le chef de l'Etat n'a appris l'anecdote malheureuse qu'à son retour en France.