Hollande et Sarkozy se rendent coup pour coup

Les deux candidats se sont invectivés à distance jeudi soir, s'accusant de "mensonge" et de "manipulation".
Les deux candidats se sont invectivés à distance jeudi soir, s'accusant de "mensonge" et de "manipulation". © MAXPPP
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avec agences , modifié à
Les candidats s'invectivent à distance, s'accusant de "mensonge" et de "manipulation".

La campagne pour la présidentielle a bel et bien démarré. A peine 24 heures après l'entrée dans la course de Nicolas Sarkozy, le président-candidat et son principal rival, François Hollande, se sont échangé quelques amabilités à distance.

François Hollande menteur...

Le chef de l'Etat a lancé l'offensive. Malmené dans les sondages depuis des semaines, il rêvait d'en découdre avec son rival socialiste. A Annecy, au cours de son premier meeting en tant que candidat, Nicolas Sarkozy a donc accusé François Hollande - sans le nommer - de "mentir" et "d'affaiblir" la France par sa "lâcheté".

"Quand on dit à la presse anglaise qu'on est libéral et quand on vient expliquer aux Français que l'ennemi c'est la finance, on ment. On ment matin et soir et ce mensonge n'est pas à l'honneur de celui qui le professe", a déclaré Nicolas Sarkozy, en faisant référence à de récents propos tenus par le candidat du PS au quotidien britannique The Guardian après son discours du Bourget.

... Nicolas Sarkozy manipulateur

Des propos qui ont fait bondir le candidat socialiste. Invité du 20 Heures de TF1, François Hollande a accusé Nicolas Sarkozy de se livrer à "des attaques qui n'ont pas de sens quand il y a, en plus, falsification, caricature, manipulation". "Moi je ne veux pas rester sur des pugilats, sur des phrases, sur des invectives", a-t-il ajouté.

François Hollande a également assuré qu'il ne s'adresserait "pas une seule fois" pendant la campagne présidentielle "à la France de droite contre la France de gauche". "Je n'oppose personne, je ne stigmatise personne, je ne fais pas en sorte de regarder celui qui ne vote pas pour moi comme un adversaire, j'évite de trouver un bouc émissaire", a poursuivi le député de Corrèze dénonçant "depuis cinq ans une brutalité,  une forme de méchanceté, une perte de considération, une absence de respect".

Le Premier ministre est revenu à la charge contre François Hollande, vendredi matin. "Quand on veut être président de la République, on ne peut pas baser sa campagne sur des mensonges", a lancé François Fillon, décrivant le candidat socialiste comme "un conservateur" et comme le "défenseur des acquis".