Haro sur le crédit revolving

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Solène Cordier avec Julien Pearce , modifié à
Le gouvernement veut lancer une vaste réforme de cette "trappe à endettement".

Le crédit revolving va-t-il disparaître ? C’est une des options évoquées par Benoît Hamon, interrogé sur le sujet dans Le Journal du dimanche. L’autre alternative serait "un encadrement et un contrôle renforcés" de ce type de prêt.

Aussi appelé "crédit renouvelable", il se présente comme une réserve d’argent, accessible à tout moment mais doté d’un taux d’intérêt très élevé.

Une "trappe à endettement" selon Hollande

Le gouvernement n’a pas encore tranché entre ces deux options, affirme le ministre délégué à la Consommation, mais une chose est sûre : une réforme est prévue à la rentrée pour "moraliser" ce type de crédit.

François Hollande avait d'ailleurs promis lors de sa campagne de "fermer cette trappe à endettement".

Des pratiques commerciales abusives

Les associations de défense des consommateurs dénoncent de leur côté les pratiques commerciales abusives liées au crédit revolving.

Depuis le 1er mai 2011, la loi Lagarde oblige les vendeurs de grandes enseignes à proposer à leurs clients deux types de financements pour un achat dépassant mille euros : le crédit classique pour payer un seul achat, et le crédit revolving, qui met donc à disposition une réserve d’argent.

"Une spirale infernale"

Mais une récente enquête de l’UFC Que choisir montre que dans 80% des cas, seul le crédit revolving est proposé au client. "Une spirale infernale" que dénonce au micro d’Europe 1 Robert Bréhon, le président d’UFC Que choisir.

"C’est un système un peu pervers parce que, quand on va dans une grande surface, on vous offre une carte de fidélité mais elle est liée à un crédit revolving. Et ensuite, il y a une facilité, une tentation pour le consommateur de se servir de ce crédit revolving, sans savoir qu’il va payer 20% de plus sur son achat", explique-t-il.