Emplois fictifs : Bertrand dément un accord

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avec agences , modifié à
Le patron de l'UMP a nié l'accord annoncé par la mairie de Paris sur l'ère Jacques Chirac.

"Je vais vous dire les choses très clairement : il n’y a pas d’accord entre la mairie de Paris et l’UMP. Voilà les choses sont très claires. Je vous le dit :’il n’y a pas d’accord'", a insisté Xavier Bertrand, le secrétaire général de l’UMP, mercredi après-midi. Démentant ainsi les informations annoncées quelques heures auparavant seulement par la mairie de Paris autour de l’affaire des emplois fictifs.

L’affaire avait été révélée par Le Canard enchaîné mercredi. "Le Canard enchaîné, c’est le spécialiste des informations qui bien souvent ne se vérifient pas", a répondu le secrétaire général de l’UMP.

En jeu dans cette affaire : le futur procès de Jacques Chirac. "L’accord", financier, permettrait à la mairie de Paris de se faire rembourser la facture correspondant aux emplois fictifs si, en échange, elle acceptait de ne plus être partie civile au procès de l’ancien édile et ex-président de la République. Ce qui allègerait considérablement le poids des audiences à venir et ouvrirait la voie à une relaxe.

2,2 millions d'euros en jeu

La Ville pourrait obtenir au final 2,2 millions d’euros, remboursés par l’UMP et par l’ancien président de la République en personne.

"Ce protocole existe et nous confirmons les sommes évoquées dans la presse", avait déclaré une porte-parole de la mairie de Paris. Un agenda, portant jusqu’à la mi-octobre, avait été évoqué pour obtenir la ratification du Conseil de Paris. Il n’y a ni accord déjà signé, ni accord "prévu", a martelé, de son côté, Xavier Bertrand.

Comment expliquer alors ces deux versions ? Selon Le Canard enchaîné, c'est Nicolas Sarkozy lui-même qui aurait proposé à Jacques Chirac l'aide du parti présidentiel pour rembourser la Ville, et l'Elysée aurait oublié d'informer ses dirigeants de l'initiative.