Ecotaxe : Moscovici veut renégocier avec Ecomouv’

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Le ministre de l’Economie estime que la société "ne s'est pas acquittée de ses responsabilités".

L’INFO. Il faut "revoir toute la logique du contrat". Pierre Moscovici marche dans les pas de l’ensemble (ou presque) de la classe politique, passablement agacée par le partenariat signé avec la société Ecomouv’ censée percevoir les fruits de l’écotaxe. Le ministre de l’Économie, sur BFM TV/RMC, a assuré, mardi matin, que l’Etat ferait tout pour diminuer la note. Et ce n’est pas tout. "François Rebsamen (chef de file des sénateurs socialistes, Ndlr) veut lancer une enquête parlementaire, il faut la déclencher rapidement. Parce que l’Etat a été mis dans une situation difficile à cause de nos prédécesseurs", a insisté Bruno Le Roux, patron des députés socialistes, invité mardi matin sur Europe 1.

 
"Cette société ne s'est pas acquittée de ses responsabilités". A Bercy, crise oblige, un sou est un sou. La révélation des termes du contrat passé par la précédente majorité avec Ecomouv’ a donc du mal à passer : sur un montant global de 1,15 milliard d’euros perçus, la société doit toucher quelque 20%, soit 250 millions d’euros. Trop, beaucoup trop. "Ce que je souhaite c'est que nous puissions mener avec cette société qui n'est pas à jour de la totalité de ses prestations une négociation très serrée car je veux absolument que le coût de cette opération soit minimal pour le contribuable français", a ainsi prévenu Pierre Moscovici, qui s’est fait ensuite presque menaçant : "cette société ne s'est pas acquittée de ses responsabilités" et "nous serions fondés à la mettre en cause compte tenu de la non exécution d'un certain nombre d'obligations", a affirmé le ministre pour qui il faut "revoir toute la logique du contrat". Et de conclure, comme… Rachida Dati la veille : "on peut s'étonner du fait qu'on ait délégué la collecte d'une taxe nationale à un fournisseur d'origine étrangère".

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Les portiques détruits à la charge de l’Etat. Comme les problèmes n’arrivent jamais seuls, une borne écotaxe a été détruite lundi soir par un incendie dont l'origine volontaire ne faisait guère de doute, sur une route départementale des Landes, a-t-on appris mardi auprès de sources concordantes. C’est le cinquième portique détruit ou endommagé ces dernières semaines. Pierre Moscovici a assuré que "cela va être assumé par la puissance publique".