Ecole : Hollande cible les zones difficiles

François Hollande veut mettre l'accent sur les zones difficiles en matière d'éducation.
François Hollande veut mettre l'accent sur les zones difficiles en matière d'éducation. © Maxppp
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avec AFP , modifié à
Le candidat PS veut "des personnels ayant de l'expérience" pour affronter les "difficultés sociales".

Voilà un terrain sur lequel il est particulièrement attendu. En déplacement à Pierrefitte, en Seine-Saint-Denis, pour parler éducation, François Hollande a dévoilé vendredi une série de mesures visant à soutenir les établissements scolaires placés dans des zones difficiles. Sa mesure phare concerne le mode d’affectation. "Il conviendra d'affecter, dans les établissements qui peuvent être concernés par les phénomènes de difficultés sociales, des personnels ayant de l'expérience", a déclaré candidat socialiste à la présidentielle, qui a fait de la jeunesse une priorité de campagne.

Face à des associations de soutien aux élèves, le député de Corrèze a aussi proposé d’"augmenter le nombre des adultes dans les établissements les plus difficiles", d’intégrer, dans la  formation initiale qui sera "restaurée", des "modules pour gérer les conflits". François Hollande a aussi prôné le travail en équipe pour "ne pas laisser un professeur seul. Nous avons besoin d'équipes, de lien entre les enseignants, les associations, les assistantes sociales, les médiateurs", a-t-il lancé.

"Ecole, justice, police"

Concernant la violence en milieu scolaire, François Hollande a estimé qu’il fallait "agir avec tous les personnels concernés : école, justice, police. "C'est un travail de coproduction pour qu'il y ait compréhension de la situation et intervention communes", a déclaré le candidat socialiste. Il a aussi plaidé pour des fonctionnaires de l'Education nationale spécialement formés dans les établissements difficiles, et qui travailleront sous l'autorité du chef d'établissement.

Enfin, pour les élèves en difficulté, il convient d'"améliorer la prise en charge des élèves présentant des troubles ou des comportements qui peuvent les mettre en rupture", a déclaré François Hollande, avant de lancer, solennel :  "je prends l'engagement" qu'aucun élève ne sera "laissé à lui-même".

En revanche, pas un mot sur les 60.000 enseignants que François Hollande a proposé de réembaucher en cas d'élection. Une proposition qui avait déclenché un feu nourri venu de la droite.