Delphine Batho quitte son logement social
La ministre déléguée à la Justice a indiqué vendredi avoir résilié le bail d'un logement intermédiaire.
La fin d'une polémique ? Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui a érigé l'exemplarité en maître-mot dans son gouvernement, a annoncé vendredi matin le déménagement de Delphine Batho, qui occupe un logement social de la ville de Paris. "C'est fait", a-t-il lancé sur France Inter.
Jeudi soir, Delphine Batho a elle-même assuré sur Twitter qu'elle avait "résilié le bail il y a plusieurs jours comme indiqué au lendemain de la campagne", renvoyant vers un chat avec les lecteurs du Monde.fr effectué le 9 mai .
À ceux qui m'interrogent, j'ai résilié le bail il y a plusieurs jours comme indiqué au lendemain de la campagne :lemonde.fr/election-presi…— Delphine Batho (@delphinebatho) Mai 17, 2012 "C'est pas trop tôt"
"On a dit que j'habitais une HLM, c'est faux. On a dit que je gagnais 22.000 euros par mois, c'est faux", répétait-elle alors, évoquant une "campagne de déstabilisation" à son encontre. Mais "maintenant que la campagne est terminée, je vais prendre les dispositions pour protéger la tranquillité de ma famille puisque mon adresse a circulé".
Porte-parole du candidat François Hollande durant la campagne, elle s'était défendue en mars d'habiter un logement social de la ville de Paris , affirmant louer au bailleur RIVP un logement "intermédiaire" et payer un surloyer.
Taubira promet "l'exemplarité"
Christiane Taubira, garde des Sceaux et sa ministre de tutelle, a promis "l'exemplarité", assurant même vendredi sur France Info que les membres du gouvernerment "seront tous irréprochables". L'histoire du logement de Delphine Batho a fait "le buzz", mais "ces buzz-là vont s'éteindre tous seuls", a-t-elle estimé.
La polémique sur le logement de Delphine Batho a été relancée jeudi par le collectif Jeudi Noir, qui milite pour le droit au logement. "La nouvelle ministre déléguée à la Justice ne saurait tarder à quitter le logement du bailleur social parisien (...) qu'elle occupe certes légalement mais qui, une fois libéré, sera attribué à une famille dans le besoin", a écrit le collectif dans un communiqué.
Cette annonce a également suscité une vague de commentaires sur le site de micro-blogging vendredi. "C'est pas trop tôt", "Honte à vous", "quelle éthique", se sont notamment indignés plusieurs "twittos".