Clearstream: Villepin s'explique sur la gestion de cette affaire par l'Etat

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les juges de l'affaire Clearstream ont auditionné de nouveau Dominique de Villepin ce jeudi. Le Premier ministre a dit s'être expliqué dans la façon dont l'Etat avait géré cette affaire. Il s'est dit " irréprochable ".

Deuxième audition pour Dominique de Villepin depuis sa mise en examen par les juges de l'affaire Clearstream ce jeudi. L'ancien Premier ministre a pu "s'expliquer" et "expliquer aux magistrats la façon dont l'Etat a été amené à gérer cette affaire à partir du mois de juillet 2004". "L'Etat avait répondu comme il devait face aux menaces et face à cette crise et j'ai souhaité répondre à l'ensemble des questions des juges", a-t-il ajouté. Dominique de Villepin a également affirmé "que cette action avait été à mon sens irréprochable et qu'on ne saurait à aucun moment m'impliquer dans une affaire de dénonciation calomnieuse".

Dominique de Villepin a été mis en examen le 27 juillet pour "complicité de dénonciation calomnieuse, recel de vol et d'abus de confiance et complicité d'usage de faux". Il est sous contrôle judiciaire avec interdiction de rencontrer diverses personnes dont Jacques Chirac et obligation de payer 50.000 euros de caution. Les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons le soupçonnent d'avoir suscité la remise au juge anti-corruption, Renaud Van Ruymbeke, de fausses listes de comptes bancaires de Clearstream, qui semblaient compromettre, parmi plusieurs centaines de personnalités, Nicolas Sarkozy.

Au cours d'une audition le 13 septembre, qui a porté sur une période comprise entre janvier et le printemps 2004, l'ancien Premier ministre a démenti avoir demandé à Jean-Louis Gergorin - un ex-vice président d'EADS lui aussi mis en examen - d'avoir transmis le fameux listing au juge Renaud van Ruymbeke. Il s'est également attaché à démonter les notes du général Philippe Rondot, témoin-clé de cette affaire, qui suggèrent son implication dans une manipulation.

Dans une note adressée mercredi aux magistrats instructeurs, Dominique de Villepin s'explique sur la saisine de la DST à partir de juillet 2004 pour enquêter sur cette affaire. Cette saisine a été effectuée, selon lui, en toute transparence, le président de la République Jacques Chirac et le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin étant tenus informés des développements du dossier.