Bayrou "ne votera pas la confiance" à Fillon

François Bayrou a prévenu : il ne votera pas la confiance au nouveau gouvernement Fillon.
François Bayrou a prévenu : il ne votera pas la confiance au nouveau gouvernement Fillon. © EUROPE 1
  • Copié
, modifié à
Le centriste ne croit pas aux “belles paroles“ du gouvernement et dénonce le retour du RPR.

“Je ne voterai pas la confiance parce que je n’ai pas confiance dans la politique suivie“, a dit le président du MoDem François Bayrou, mercredi sur Europe 1. Le centriste fait référence au vote de confiance du nouveau gouvernement Fillon, qui doit avoir lieu mercredi après-midi à l’Assemblé nationale.

“La situation du pays dément les belles paroles qui, je n’en doute pas, seront prononcées à la tribune“ par François Fillon, a poursuivi le centriste. François Bayrou a néanmoins réaffirmé son estime pour le Premier ministre.

“Je ne crois pas qu’il puisse changer de politique“, a-t-il martelé :

Le RPR, "noyau dur de l'UMP"

Le président du MoDem s'en est pris ensuite à l'UMP, qui monopolise le gouvernement et se restructure sous la houlette de son nouveau président, Jean-François Copé. "Depuis huit ans que ce parti a été créé, je me suis élevé, et souvent tout seul, contre ce plan qui, en créant un parti unique de la majorité, prétendait défendre le pluralisme".

"Le noyau dur de cet UMP, c'est ce qu'on appelait le RPR autrefois", a-t-il dénoncé, avant de regretter aussi l'élection de Christian Jacob à la tête du groupe des députés UMP : Avec Jean-François Copé, "ils sont là pour installer un pouvoir durable, ils sont là pour jouer leur propre jeu".

“Purger les affaires“ Karachi et Woerth

Le président du MoDem a ensuite évoqué les difficultés de la justice pour enquêter sur les affaires Karachi et Woerth/Bettencourt. Il a donc demandé la levée “du secret défense sur tous les sujets sur lesquels les magistrats attendent des explications“. “Pour que la France retrouve confiance en ses élus, il faut purger toutes ces affaires qui pourrissent la politique depuis longtemps“, a poursuivi François Bayrou.

Edouard Balladur a-t-il bénéficié de retrocommissions pour financer sa campagne présidentielle ? “Mon intime conviction est que oui, il y a eu des retrocomissions depuis le début des années 1990“, a répondu le centriste, avant d’aller plus loin : Les retrocommissions “ont impliqué les deux pouvoirs successifs (PS puis RPR), elles ont corrompu de l’intérieur la vie politique française parce qu’il y aun soupçon perpétuel“.