A Marseille, Sarkozy charge Hollande

Nicolas Sarkozy s'est prononcé dimanche à Marseille en faveur de l'instauration "à la marge" de la proportionnelle dans le mode d'élection des députés, le mode de scrutin actuel "tenant à l'écart" de l'Assemblée de "grands courants de notre vie politique". Nicolas Sarkozy s'est prononcé dimanche à Marseille en faveur de l'instauration "à la marge" de la proportionnelle dans le mode d'élection des députés, le mode de scrutin actuel "tenant à l'écart" de l'Assemblée de "grands courants de notre vie politique".
Nicolas Sarkozy s'est prononcé dimanche à Marseille en faveur de l'instauration "à la marge" de la proportionnelle dans le mode d'élection des députés, le mode de scrutin actuel "tenant à l'écart" de l'Assemblée de "grands courants de notre vie politique". Nicolas Sarkozy s'est prononcé dimanche à Marseille en faveur de l'instauration "à la marge" de la proportionnelle dans le mode d'élection des députés, le mode de scrutin actuel "tenant à l'écart" de l'Assemblée de "grands courants de notre vie politique". © REUTERS
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Hélène Favier , modifié à
VIDEO - A Marseille, le président-candidat était venu parler de la France" et  tacler Hollande.

"Je suis venu vous parler de la France". Dimanche à Marseille, devant des milliers de personnes réunis dans la salle du Parc Chanot, Nicolas Sarkozy a débuté son discours par... les mêmes mots que François Hollande avait prononcés, le 22 janvier dernier, lors de son premier grand meeting au Bourget. D'entrée, l'objectif de ce premier grand meeting était donc clair : tancer son adversaire socialiste dans la course à la présidentielle.

L'ode à la France à Sarkozy

Nicolas Sarkozy a poursuivi son discours en forme d'ode à la France, pays que lorsqu'il était "jeune, il a aimé sans le savoir". " Jeune, j'ai aimé la France, beaucoup dans ma famille venaient de loin", a insisté le candidat à l'élection présidentielle, ironisant : "j'aimais le ciel sous lequel je vivais et pourtant ce n'était pas le ciel de Marseille".

"J'aimais des chansons, des musiques, des livres, des villes (...) la façon tellement française de planter les arbres le long des routes", a martelé le président sortant, insistant encore : "J'aimais une façon française de goûter la vie, au fond j'aimais la France sans le savoir, sans comprendre le prix qu'ont payé tant de générations pour nous léguer un pays qui allait devenir notre patrie".

Sarkozy accuse Hollande de "mentir"

Après avoir déclamé son amour du pays, le président-candidat s'est fait plus virulent, accusant, une nouvelle fois, François Hollande de mentir aux Français. "Ceux qui font comme si rien de grave ne s'était passé depuis trois ans dans le monde mentent aux Français", a-t-il lancé sans prononcer le nom de son adversaire. "Occulter la crise, ce n'est pas seulement malhonnête, c'est dangereux."  "On ne se défend pas contre des périls dont on nie l'existence (...), on ne protège pas contre des menaces que l'on fait semblant d'ignorer", a ajouté le chef de l'Etat, qui a qualifié cette attitude d'"irresponsable et moralement inacceptable".

Nicolas Sarkozy a ensuite accusé son rival François Hollande de faire "semblant d'être Thatcher à Londres et Mitterrand à Paris", en référence à des récents propos du candidat PS à l'Elysée au Guardian. Lundi, dans le quotidien britannique , François Hollande avait tenté de tempérer les craintes de la finance à son égard.

Moins de parlementaires 

Enfin, Nicolas Sarkozy avait réservé une proposition surprise pour la fin de son discours. Le président candidat a ainsi annoncé qu'il souhaitait engager "sans tarder avec toutes les formations politiques" une discussion pour "réduire le nombre de nos parlementaires".

Juste avant, Nicolas Sarkozy s'était également prononcé en faveur de l'instauration "à la marge" de la proportionnelle dans le mode d'élection des députés. "Il reste la question du mode de scrutin qui tient à l'écart du Parlement, de grands courants de notre vie politique et qui pousse en définitive aux manoeuvres d'appareils", a fait valoir le candidat de l'UMP.

"Je le dis d'emblée : je suis convaincu qu'un mode de scrutin a d'abord pour objectif de dégager une majorité capable de gouverner", a prévenu Nicolas Sarkozy, avant de nuancer : "Il me semble cependant qu'on pourrait le corriger à la marge pour que tous les grands courants politiques puissent avoir des parlementaires".

Le chef de l'Etat n'a toutefois pas préciser si cette réforme, réclamée notamment par le Front national et François Bayrou, président du MoDem, pouvait intervenir avant les législatives de juin.