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10 ans de Charlie Hebdo : «Le droit au blasphème fait partie de notre identité», assure Aurore Bergé

Ugo Pascolo . 1 min

Alors que la France s'apprête à commémorer les 10 ans des attentats islamistes de Charlie Hebdo, de l'Hyper Cacher et de Montrouge, Aurore Bergé réaffirme le droit à la caricature et au blasphème. Invitée du Grand Rendez-vous Europe 1/Cnews/Les Echos, la ministre pointe également un "schisme générationnel qui est en train de se creuser" quant à la liberté de se moquer d'une religion.

10 ans après l'attentat islamiste de Charlie Hebdo, dont les membres ont été tués pour avoir caricaturé Mahomet, qu'est-ce qui a changé en France ? Invitée du Grand Rendez-vous Europe 1/Cnews/ Les Echos, Aurore Bergé concède que "maintenant ça devient une preuve de courage de publier des caricatures". Mais pour autant, la ministre chargée de l'Égalité entre les Femmes et les Hommes et de la Lutte contre les discriminations affirme que "le droit au blasphème fait partie de notre identité, et la capacité que nous avons à critiquer et même à moquer des religions".

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Un "schisme générationnel"

Reste que l'ancienne ministre des Solidarités se dit inquiète du "décalage entre les générations" qu'elle observe. "J'appartiens à une génération où tout ça était normal, c'était normal de pouvoir aller acheter Charlie. C'était naturel d'aller dès le soir des attentats, manifester notre solidarité envers des journalistes et des dessinateurs qui avaient été assassinés."

Pointant un "enjeu éducatif absolument déterminant", Aurore Bergé évoque un "schisme générationnel qui est en train de se creuser, où des gens de 20 ans considèrent que l'on ne peut pas tout se permettre, que l'on ne peut pas moquer la religion, que l'on ne peut pas la critiquer. Que ça ne mérite pas de mourir, mais qu'après tout, il aurait mieux fallu l'éviter". 

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Ce à quoi cette dernière s'inscrit en faux en martelant : "Non, il y a une liberté absolue dans notre pays du droit à la caricature, du droit au blasphème, et ça fait partie justement des valeurs qui sont les nôtres et qui sont une singularité pour notre pays."