Le rappeur Stomy Bugsy en mange plus de viande depuis 2016. 3:10
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Romain David
Invité de "Musique !", l’émission d'Emilie Mazoyer sur Europe 1, le rappeur Stomy Bugsy, vegan depuis plusierus années, a évoqué son combat contre la souffrance animale, fustigeant notamment la manière dont les animaux sont traités dans les élevages et les abattoirs.
INTERVIEW

C’est un sujet qui lui tient à cœur, et pour lequel il s’engage régulièrement, notamment sur les réseaux sociaux. Le rappeur Stomy Bugsy est devenu vegan en avril 2016. Invité lundi d’Emilie Mazoyer, dans Musique ! sur Europe 1, il a expliqué avoir décidé d’abandonner totalement la viande après avoir vu des images d’animaux dans les abattoirs. "Je pense que faire saigner un animal ou faire saigner un homme, c’est la même chose", estime Stomy Bugsy. "Dans les abattoirs, les cris stridents de bêtes qui se font égorger sont les mêmes que ceux des humains."

Pour le chanteur, un tabou persiste chez le consommateur sur la manière dont sont traité les animaux d’élevage. "Nous sommes presque tous végans. Mais la plupart des gens qui mangent de la viande ne veulent pas voir les images d’abattoirs, parce qu’ils savent que c’est mal", relève-t-il. "Les animaux d’élevage naissent dans la misère et meurent dans la misère. […] Ça n’est même pas de l’élevage, ils sont dans des camps de concentration : ils ne voient pas la lumière du jour, sur leur peau ils ne sentiront jamais un brin d’air frais. Et après, on donne ça à nos enfants !", déplore-t-il.

En 2018, Stomy Bugsy avait participé à une campagne de l’association Peta, qui milite pour le droit animal. L’interprète de Mon papa à moi est un gangster posait torse nu sur les affiches, à côté du slogan : "Ce que je ne tue pas me rend plus fort." Désormais, Stomy Bugsy se dit persuadé que la consommation de viande est vouée à diminuer, en raison notamment de la prise de conscience des enjeux écologiques, et des campagnes de sensibilisation menées par différentes associations autour de la souffrance animale. "À mon avis dans 100 ans ou 200 ans, nous n’en mangerons pratiquement plus", conclut-il