Télévision : l'opération "Sport féminin toujours" revient dans une édition allongée

L'opération "Sport féminin toujours" dure cette année une semaine
L'opération "Sport féminin toujours" dure cette année une semaine © CSA
  • Copié
Charles Decant, avec Alexis Patri , modifié à
Lancée par le CSA en 2014, l'opération "Sport féminin toujours" qui vise à promouvoir la diffusion télé des compétitions féminines de sport revient cette année dans une édition renforcée. La ministre des Sports Roxana Maracineanu explique mercredi à "Culture Médias" en quoi consiste concrètement cette opération, qui a déjà prouvé son efficacité.

Deux jours en 2020, une semaine en 2021. L'opération "Sport féminin toujours" revient plus forte que jamais cette année. Lancée par le CSA en 2014, cette campagne promeut auprès des diffuseurs télé et radio les compétitions féminines de sport, afin que les spectateurs y aient davantage accès. Pour y parvenir, il y a plusieurs actions à mener, comme l'explique à Culture Médias mercredi la ministre chargée des sports, Roxana Maracineanu. "Si les diffuseurs s'engagent à montrer plus de sport féminin, cela permet aux sponsors de rester investis et aux plus jeunes, garçons et filles, d'êtres inspirés par ces sportives", explique-t-elle.

 Selon la ministre, convaincre les diffuseurs de proposer un espace de visibilité pour ces grands évènements sportifs permet aussi de combattre les clichés sexistes. "Il faut montrer ces femmes en action, qui ne correspondent pas toujours aux stéréotypes que l'on peut avoir en tête", rappelle-t-elle. "Ce sont des femmes en action, qui transpirent, qui sont musclées et qui sont diverses. "

Des téléspectateurs au rendez-vous

Et cette mobilisation pour donner plus de visibilité au sport féminin paie, notamment parce qu'elle est bénéfique pour les médias. La créatrice de l’opération et membre du CSA, Nathalie Sonnac, explique que le public est au rendez-vous de ces compétitions féminines. "Le but du jeu n'est pas de mettre du quota ou de l'obligation", prévient-elle. "Le but du jeu est que les diffuseurs se rendent compte que les Français ont une appétence pour les grandes rencontres de sport féminin. Et c'est ce qu'il se passe." 

Ce cercle vertueux a aidé à faire augmenter la part des rencontres féminines dans les diffusions sportives. Elle est passée de 7% au début des années 2010 à 18% en 2018.