"Sécurité globale" : la loi adoptée, les syndicats de journalistes ne décolèrent pas

Le projet de loi pénalise notamment la diffusion "malveillante" d'images des forces de l'ordre (photo d'archives).
Le projet de loi pénalise notamment la diffusion "malveillante" d'images des forces de l'ordre (photo d'archives). © AFP
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Antoine Genton
"La loi est arrivée au bout de son processus parlementaire, mais ce n'est pas pour autant une défaite", estime le SNJ-CGT après l'adoption du texte sur la "sécurité globale", qui pénalise notamment la diffusion "malveillante" d'images des forces de l'ordre. Avec d'autres organisations, le syndicat de journalistes va saisir le Conseil constitutionnel. 

C'est un texte dont on a beaucoup parlé à l'automne dernier, définitivement adopté par le Parlement. Malgré l'opposition des syndicats de journalistes, de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), et du Syndicat de la magistrature notamment, la proposition de loi controversée sur la "sécurité globale" a été votée, jeudi. Mais les opposants aux mesures prévues n'entendent pas déposer les armes. 

"Ce n'est pas une défaite", selon le SNJ-CGT

Dans leur viseur se trouve en particulier un article, qui pénalise la diffusion "malveillante" d'images des forces de l’ordre. Réécrit pour le faire sortir du Droit de la presse, il continue à susciter la colère des syndicats de journalistes. Le SNJ-CGT estime par exemple que ce texte va créer de l’autocensure dans les rédactions et empêcher les journalistes de faire leur travail.

Le syndicat a annoncé son intention, avec d’autres organisation, de saisir le Conseil constitutionnel, dans l'espoir qu'il procèdera à une "censure très large" du texte. "Cette mobilisation n'est pas un échec. La loi est arrivée au bout de son processus parlementaire, mais ce n'est pas pour autant une défaite", a assuré Arthur Brondy du SNJ-CGT.