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Patrick Mahe et Marc Brincourt publient un livre à l’occasion des 70 ans de Paris Match. Ils reviennent, jeudi matin sur Europe 1, sur l'histoire du célèbre magazine. 
INTERVIEW

"Le poids des mots, le choc des photos". Un livre, intitulé "Paris Match : 70 ans", retrace les sept décennies d’existence du célèbre hebdomadaire, propriété du groupe Lagardère comme Europe 1.

Les auteurs, Patrick Mahe et Marc Brincourt, ont raconté sur Europe 1 l’histoire du magazine et la place prépondérante accordée à la photo. "Il y a des photos qui soulignent l’Histoire. Mais certaines n’ont pas été publiées à l’époque. Il suffit d’une attitude, d’un geste, pour qu’une photo prenne son importance", relève Patrick Mahe, ancien rédacteur en chef de Paris Match entre 1980 et 1996.  

Des photos inédites

Pour leur livre, les deux auteurs ont en effet retrouvé des photos qui n’ont, parfois, pas été publiées à l’époque. "Il y a des photos qui ne sont pas passées parce qu’une actualité en écrasait une autre. Donc ça, c’est le vrai bonheur : retrouver un document qui n’est pas passé à l’époque et qu’on a fait paraître 70 ans plus tard", raconte Marc Brincourt, rédacteur en chef photo chargé de l’iconographie. De véritables "pépites", qu’il n’a pas toujours été facile de retrouver parmi les immenses archives du magazine. "Il y a les photos numérisées, et il y a toutes les photos faites avant la numérisation, donc il faut plonger dans les fameuses ‘boites jaunes’ pour plonger dans nos archives, où il y a 15 millions de photos, et travailler à l’ancienne", précise Marc Brincourt.

Le choix de la couverture, un moment crucial

La prépondérance de la photo à Paris Match se retrouve chaque semaine, avec le choix crucial de la couverture. Marc Brincourt explique ce travail, entre choix d’actualité et choix plus "people". "On essaye de trouver une histoire. On ne colle pas forcément à l’actu, surtout quand elle est anxiogène ou dramatique", détaille-t-il. "Il y a des couvertures incontournables comme le tremblement de terre au Japon ou à Haïti. On ne va pas mettre Stéphanie de Monaco quand il se passe un tel événement. Mais quand on met une couverture anxiogène, elle se vend moins", constate Marc Brincourt.