Dans la saison 4 de "The Crown", Emma Corrin interprète Lady Di de 1979 à 1990. 0:40
  • Copié
Charles Decant
Le ministre de la Culture britannique, Oliver Dowden, a estimé dans un journal anglais que la série "The Crown", diffusée par Netflix, devait se montrer plus claire sur son caractère fictionnel. Mais la plateforme américaine de streaming fait savoir qu'elle ne compte pas ajouter d'avertissement avant chaque épisode.

The Crown est certainement l’une des productions les plus soignées de la plateforme Netflix. Et sans doute l'une des seules à susciter autant d’émoi dans les couloirs feutrés de l’establishment britannique, voire de Buckingham Palace. La semaine dernière, le ministre de la Culture britannique, Oliver Dowden, s’est ainsi penché sur la série qui balaye depuis quatre saisons déjà le règne d’Elizabeth 2. Prenant fin novembre la parole dans les colonnes du Mail on Sunday, il a suggéré à la plateforme de préciser, avant chaque épisode, qu’il s’agissait bel et bien d’une fiction. Mais le géant américain de la VOD refuse de s'agenouiller.

Une dernière saison qui revient sur deux moments sensibles

"C'est une magnifique œuvre de fiction, mais comme d'autres productions TV, Netflix devrait être très clair dès le début que ce n'est que ça", explique Olivier Dowden, souhaitant ainsi éviter que les abonnés ne prennent tout ce qu’ils voient pour argent comptant. Il faut rappeler que la dernière saison du show, dont les dix épisodes ont été mis en ligne le 15 novembre, passe au scalpel deux moments particulièrement sensibles de l’histoire récente de la monarchie britannique : le mariage désastreux du Prince Charles et de Diana Spencer, mais aussi la relation, présentée comme assez tendue, entre la reine et celle qui fut sa Première ministre pendant 11 ans, Margareth Thatcher.

 

Retrouvez toute l’actu médias dans notre newsletter quotidienne

Recevez chaque jour à 13h les principales infos médias du jour dans votre boîte mail. Un rendez-vous incontournable pour être au point sur l’actu, les audiences télé de la veille et faire un point sur les programmes à ne pas manquer.

Abonnez-vous ici

 

L’actrice Helena Bonham Carter, interprète depuis la saison 3 de la princesse Margareth - la sœur cadette d’Elisabeth 2 -, a été l’une des premières à réagir aux propos du ministre, estimant elle-aussi que la série avait "une responsabilité morale" à rappeler qu’elle était avant tout une fiction.

Netflix table sur l'intelligence des abonnés

Pour autant, la plateforme de streaming n’a pas l’intention d’accéder à la demande du ministre de la Culture britannique. Selon des déclarations rapportées dimanche par Skynews, Netflix se dit "convaincu que ses abonnés (ont) bien compris qu’il s’agissait d’une fiction inspirée de faits réels". La plateforme se montre très claire : "Nous n’avons pas prévu - et nous ne voyons pas l’utilité - d’ajouter un avertissement avant chaque épisode." N’en déplaise à Westminster !