Miss France : les annonces du concours 2023 salies par le racisme de certains internautes

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Louise Bernard, avec Alexis Patri
La société Miss France a annoncé le nom de la ville qui accueillera l'édition 2023 du concours, tout comme la destination du voyage de préparation et les visages des candidates régionales. Le choix de la ville d'accueil rompt avec la tradition de Miss France. Ce n'est malheureusement pas ce qui sera retenu de cette séquence.

L'Île-de-France n'accueillera pas le concours Miss France 2023. Diane Leyre, élue Miss France 2022, a d'abord été Miss Île-de-France et c'est donc sa région qui aurait dû accueillir l'édition 2023 du concours. L'usage veut en effet que la région d'origine de la Miss vainqueure de l'année précédente accueille le cours l'année suivante. Mais la société Miss France annonce que l'élection de Miss France 2023 aura lieu à Châteauroux, dans la région Centre-Val de Loire.

Ce ne sera pas une première pour la ville. Châteauroux avait déjà accueilli le concours Miss France en 2018, l'année du sacre de Maëva Coucke. La société Miss France a également annoncé la destination du voyage de préparation : les candidates s'envoleront pour la Guadeloupe. Malheureusement, la séquence habituelle d'annonce de la cérémonie a été gâchée par une vague d'insultes racistes.

Des cas réguliers de racisme et d'antisémitisme

Lévana Boulou, née en France de parents Camourenais et tout juste élue Miss Oise, s'est retrouvée la cible de commentaires racistes sur les réseaux sociaux : "Je ne savais pas que l'Oise était en Afrique", "le grand remplacement a déjà commencé" se sont autorisés à écrire certains internautes. La société Miss France et le Comité de l'Oise ont apporté leur soutien à Lévana Boulu, face à ces attaques racistes répréhensibles par la loi.

Ce n'est pas la première fois qu'une candidate est victime de racisme. Plusieurs Miss France, tout juste élues, avaient subi le même sort, comme Clémence Bottino en 2020, Flora Coquerel ou encore Sonia Rolland quelques années plus tôt. Une autre candidate, April Benayoum, avait été la cible de tweets antisémites. Elle a fait condamner plusieurs auteurs.