Maître Eolas, toujours absent de Twitter, a fait appel de sa condamnation

© Twitter
  • Copié
CC avec AFP
Le célèbre avocat-blogueur Maître Eolas, qui a déserté la twittosphère après sa condamnation pour injure et diffamation, a fait appel de son jugement.

Le célèbre avocat-blogueur Maître Eolas, qui a déserté la twittosphère après sa condamnation pour injure et diffamation, a fait appel de son jugement, a-t-on appris mercredi par le parquet de Nanterre.

Une lourde peine. Le tribunal correctionnel de Nanterre a condamné le 6 octobre cet avocat parisien de 44 ans à 2.000 euros d'amende avec sursis et 5.000 euros de dommages et intérêts, pour injure et diffamation à l'encontre de l'Institut pour la justice, une association classée à droite. En novembre 2011, à quelques mois de la présidentielle, ce pénaliste, qui tient farouchement à son anonymat, avait mis en cause sur Twitter la sincérité d'une pétition de l'IPJ contre le laxisme judiciaire, qui a recueilli 1,7 million de signatures, en évoquant un "compteur bidon". Il s'en était pris aussi à l'IPJ, en tweetant notamment, de nuit: "Je me torcherais bien avec l'Institut pour la justice si je n'avais pas peur de salir mon caca" (sic).

186.000 followers. Pour l'association, qui plaide pour un durcissement de la politique pénale, les propos de l'avocat avaient fortement nui à son image, en raison notamment de la notoriété de Me Eolas, suivi sur internet par de nombreux journalistes et professionnels de la justice. Admiré ou détesté, l'avocat mystère qui comptait près de 186.000 "followers" avant de claquer la porte de la twittosphère, s'est rendu célèbre par ses tweets caustiques sur les coulisses du monde judiciaire et son blog de référence sur la vulgarisation de la justice.

Entre tristesse et ironie. Sur Twitter, sa condamnation et sa disparition virtuelle suscitent encore aujourd'hui de nombreuses réactions, entre tristesse et ironie. L'avocat reste actif sur son blog "Journal d'un avocat" où il a publié mardi un billet sous le titre "Pourquoi être avocat?", pour voler au secours de l'aide juridictionnelle, visée par un projet de réforme. Son avocat Me Jean-Yves Moyart, autre adepte de Twitter, n'était pas joignable dans l'immédiat.