Le magazine "66 minutes" est diffusé sur M6. 2:19
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Charles Decant, édité par Antoine Terrel , modifié à
Dimanche, un reportage de "66 minutes" consacré à Kiabi suivait notamment une cliente de l'enseigne de vêtements. Problème, cette cliente était en fait la directrice d'une agence de communication travaillant pour Kiabi. "On aurait dû être plus vigilants", reconnaît la société de production. 

La polémique est embarrassante pour 66 minutes. Dimanche, le grand format du magazine de M6 présenté par Xavier de Moulins était consacré à la marque Kiabi, l’enseigne de vêtements à petits prix originaire du nord de la France. Mais pour vanter les mérites de l'enseigne, le magazine a donné la parole à une fidèle cliente, qui s'est avérée être... la directrice d'une agence de communication travaillant pour Kiabi, sans que les téléspectateurs ne soient informés de sa fonction. "On s'est fait avoir", concède la société de production. 

Le reportage commençait par s’intéresser à une mère de deux jumelles présentée comme une cliente fréquente de Kiabi. Lors de la séquence, cette cliente se réjouit des économies qu'elle peut faire en faisant ses courses dans l'enseigne. A l'issue de ses achats, la voix fait même le calcul : 43 articles pour 272 euros, soit une moyenne de 6,32 euros par vêtement. 

"On aurait dû être plus vigilants"

Cela ressemble un peu à une pub. Et le problème, c'est qu'on pourrait penser que c'en est une. Sur Twitter, un internaute a en effet révélé que la cliente en question était donc directrice d’une agence de communication travaillant pour Kiabi. Le site "Arrêts sur images” a mené l’enquête et a confirmé que c’était bien le cas. Il a également joint la principale intéressée, qui confirme que son agence travaille bien pour Kiabi, mais ne comprend pas trop la polémique.

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"Une amie qui travaille à Kiabi m'a dit que la famille prévue pour le tournage s'était désistée. Comme elle sait que je suis une grosse cliente, elle m'a proposé de la remplacer. Elle cherchait une mère de famille avec plusieurs enfants, cliente récurrente de Kiabi, qui allait y faire ses courses de rentrée. Je correspondais à tous les critères", explique-t-elle au site. 

"Arrêt sur images" a également joint la production du magazine, qui l’a renvoyé vers la société de production qui a tourné le reportage. "Nous avons vérifié avec sa carte de fidélité qu'elle était bien une cliente très régulière. La journaliste qui est allée tourner chez elle lui a demandé si elle travaillait pour Kiabi, et a vérifié sur son LinkedIn. Mais on aurait dû être plus vigilants, on s'est fait avoir comme des bleus", y reconnait-on.