Prêt d'une cinquantaine de journalistes de "L'Equipe" sont menacés par un plan de sauvegarde de l'emploi. 0:49
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Romain David
Les journalistes de "L'Equipe" sont en grève depuis onze jours pour protester contre un plan de sauvegarde de l'emploi qui prévoit la suppression d'une cinquantaine de postes au sein de la rédaction. Invité d'Europe Midi, le journaliste du quotidien sportif Vincent Duluc a estimé qu'une solution pourrait être trouvée dans la journée.
INTERVIEW

Onze jours d'affilée que les salariés du quotidien sportif le plus célèbre de France sont en grève, et que le journal L'Équipe a déserté les kiosques. Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui prévoit la suppression d’une cinquantaine de postes, principalement de journalistes, a mis le feu aux poudres alors que le journal est largement affaibli par l'arrêt des compétitions sportives en raison de la crise sanitaire. Lundi, la direction a proposé une baisse temporaire des salaires et une réduction du nombre de jours de RTT sur les deux prochaines années afin de réduire l'ampleur du PSE.

"J'espère que l'on va trouver une solution très vite, et je prie pour qu'on l'a trouve aujourd'hui. Je pense que l'on n'est pas très loin de trouver une solution", a glissé mardi, au micro d'Europe Midi, Vincent Duluc journaliste à L’Equipe, invité pour la sortie de son livre Carole & Clark (Editions Stock), récit consacré au couple légendaire hollywoodien Carole Lombard et Clark Gable.

"L'Equipe est beaucoup plus qu'une entreprise pour nous"

"C'est à la fois un combat syndical et un combat affectif qui se mêlent dans cette affaire", explique-t-il. "C'est une souffrance pour tout le monde de ne pas faire ce journal que l'on aime, ce journal qui est beaucoup plus qu'une entreprise pour nous".

Vendredi, 180 sportifs (et anciens sportifs) de haut niveau ont adressé une lettre de soutien à la rédaction. "Reviens vite, fais nous vivre de nouveau le sport, tous les sports, et continue de nous raconter, de me raconter", pouvait-on lire dans ce texte signé, entre autres, par Marie-José Pérec, Renaud Lavillenie, Yannick Noah ou encore Michel Platini. Des mots qui n'ont pas manqué de ragaillardir la rédaction. "La vague de soutien des gens du sport, de la culture et des médias nous a fait beaucoup de bien dans ce combat-là", salue Vincent Duluc.